Nous nous permettons de reprendre quelques phases de cette admirable réflexion… Vous trouverez dans ce blog, la définition « d’être français » du même auteur. Voici des arguments indispensables pour comprendre la société.
« […] La passion de l’indépendance qui caractérise le peuple gaulois fait encore du citoyen français celui qui résiste le mieux à la pression normalisatrice des économistes, des juristes et des sociologues. Grâce à quoi, si indocile qu’il soit, celui-ci reste un des plus compétitifs de la planète. La vendange, disait Claudel, ne peut se faire sans désordre.
La difficulté est de demeurer fidèle à son génie dans un monde où ce sont de plus ne plus les nations ou les groupes imprégnés par des idéologies communautaires qui font la loi. Or plus l’individu se détache de toutes les formes possibles d’appartenance, plus il se veut indépendant, plus il est vulnérable aux règles inspirées par ceux qui sont soutenus par la force d’un engagement et qui disposent des moyens d’une organisation solidaire.
C’est ainsi que des conceptions juridiques et des pratiques religieuses et sociales profondément étrangères à la culture et aux mœurs d’une société, mais soutenues par des groupes déterminés, transforment, contre le gré du plus grand nombre, le paysage culturel, moral, voire physique, à l’intérieur duquel chacun exerce son indépendance.
Allons plus loin : plus l’individu aspire à disposer librement de soi, moins il peut vivre dans un système anarchique où il n’aurait plus les moyens de s’assumer, et plus en fait il a besoin de lois pour lui permettre de demeurer « lui-même » … »
In Le Figaro, 15 juin 2011, by Alain-Gérard Slama
Le Blog : Pas grand-chose à rajouter, lire l’article. C’est un article et une réflexion fondatrice… elle explique, preuve qu’elle comprend, elle nous amène, même à voir demain.