Le second rapport d’étape du plan cancer 2009- 2013, en France, montre que « l’incidence du cancer en France », mais « la mortalité par cancer baisse ». Le nombre de nouveaux cancers a augmenté de 89 % en France entre 1980 et 2005, passant de 170 000 à 320 000. Il était estimé, en 2010 à 357 500 :203 000 hommes 154 505 femmes.
Il faut cependant interpréter ces chiffres avec prudence, la hausse de l’incidence est en effet, pour 25 % à la croissance démographique et pour 20 % au vieillissement de la population. Une partie de l’augmentation du nombre de cas est liée aussi au progrès du dépistage…
Les facteurs démographiques et médicaux n’expliquent cependant pas tous les cas supplémentaires, dont certains sont liés à l’accroissement du risque : augmentation de 5,8 % par an du nombre de cancers du poumon féminin, notamment qui en fait le troisième cancer le plus courant chez les femmes, certainement dû à la consommation accrue de cigarettes par les femmes depuis 1950. L’évolution de la fertilité féminine explique sans doute le parti des nouveaux cas de cancer du sein, tandis que l’exposition au soleil est identifiée comme la cause principale de la recrudescence des cas de cancer de la peau. D’autres cancers, demeure inexpliqué tel le lymphome non-hodgkinien ou la tumeur du pancréas, Les facteurs de risques potentiel étant nombreux, qu’il s’agisse de la génétique, des modes de vie ou de l’environnement.
La mortalité par cancer baisse, d’après l’institut national du cancer, le taux de mortalité par cancer diminue en France tous âges et toutes localisations confondues sur la période 2003- 2007 par rapport à la période 1983 – 1987, un peu plus chez les hommes, -22 % chez les femmes, -14 %. Cette baisse a été observée dans quatre pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis.
Le cancer est néanmoins en France la première cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme après les maladies cardio-vasculaires. L’écart entre les hommes et les femmes tend à se réduire.
Le recul de la mortalité par cancer résulte, en partie des améliorations apportées dans les quatre domaines d’action sont : la prévention, le dépistage précoce, la prise en charge thérapeutique, la recherche.
On peut s’attendre à une baisse continue de la mortalité, mais aussi à une augmentation constante de l’incidence, sous l’effet du vieillissement de la population.
On pouvait donc plus fréquemment, à l’avenir développer dans une vie de plusieurs cancers, plus ou moins curable.
Ce second rapport d’État du plan cancer en France est extrêmement intéressant, et très bien analysé par Lucie de Villepin, dans Futuribles (avril 2011)
