« C’est au début des années 1990 que les pays du nord de l’Europe se sont trouvés confronter simultanément a une grave crise bancaire et une forte récession économique. Tous se sont engagés dans un processus d’assainissement massif renforcé par la réforme des procédures et institutions budgétaires.
En Suède l’ajustement budgétaire se concentrait sur les dépenses publiques, et complété par une hausse transitoire de la pression fiscale, et un programme de privatisation du secteur des télécommunications. La pérennité l’effort a avant tout été garantie par la transformation définitive des institutions et procédures budgétaire dans le but de réduire significativement la taille du secteur public et d’en accroître l’efficacité et le contrôle.
La réforme permit également d’imposer des plafonds de dépenses en imposant d’abord un budget global impossible à dépasser, répartis ensuite entre les différents programmes.
Le processus budgétaire a été simplifié et à impliquer davantage le parlement, y compris les objectifs triennaux.
Au total la stratégie suédoise, favorisé par le retour rapide d’une croissance dynamique du PIB via l’essor des exportations, a permis de ramener le ratio est de 85 % PIB en 1996 à près de 60 % en 2005.
La réaction finlandaise à la crise a été de vouloir résoudre des problèmes considérés comme principalement structurel, par des réformes structurelles, afin de se prémunir durablement contre les dérives budgétaires et de se préparer aux conséquences du vieillissement des populations. Les règles budgétaires sur les dépenses publiques ont été instaurées, la réflexion sur la consolidation budgétaire conduit à des mesures temporaires de hausse des impôts et à une réforme profonde de la fiscalité. D’autres réformes dans le domaine des retraites, du marché du travail, dans le secteur bancaire, ont accompagné l’ajustement budgétaire, en recherchant toujours un large consensus social. »
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