« Oui c’est bien en France où tout ceci se passe… Même si certains se mobilisent, les médias n’en parlent jamais. Les églises catholiques sont les cibles d’attaques répétées, un édifiant état des lieux dressés par la gendarmerie nationale, dont la zone couvre 95 % du territoire, révèle que pas moins de 184 profanations ont été recensés en 2009. Les départements du Bas-Rhin, de la Somme, d’Ille-et-Vilaine, de la Gironde, du Gard et des Vosges concentrent le plus grand nombre de violations. Porté à la connaissance de certains médias ce bilan précis ainsi qu’une cinquantaine d’affaires, impliquant 106 vandales, ont été résolu dans la même période. Si les saccagent visant les églises, mais aussi les cimetières, maintiennent à un niveau élevé depuis une montée en puissance en 2004, avec plus de 140 cas constatés, les militaires ont remarqué des pics sur les 12 derniers mois qui «correspondent, en partie aux dates ou périodes symboliques célébrées par les groupuscules sataniques ou néonazis… ». Ainsi les profanateurs ont pris une singulière frénésie le 30 avril, date anniversaire de la fondation de « l’église de Satan » aux États-Unis et de la mort de Adolf Hitler. Il se manifeste aussi davantage le 31 octobre fête de Halloween, et le jour de l’an sataniste, ainsi que lors des solstices et des équinoxes. L’analyse du profil des vandales met en évidence l’extrême jeunesse, 83 % des interpolés sont mineurs et 8 % d’entre eux ont moins de 10 ans ! 8/10 sont de sexe masculin. Leurs motivations sont confuses. Sur certains saccages, les gendarmes ont ainsi découvert des croix gammées accompagnés de tag de satanisme. Agissant à plusieurs dans plus de la moitié des cas, les casseurs de culte, agissent par jeu, mimétisme, désœuvrement, ou simple défi. La prolifération de profanations en 2010 a pris une telle ampleur que le site entier consacre des dizaines de pages sur Internet. Égrenant une édifiante litanie de vols et d’actes de vandalisme, il est animé par un comité « indignations », créée en juin 2005 après un simulacre de mariage homosexuel « célébré » dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Vulnérable en raison de leur isolement et dans une certaine mesure, de la moindre fréquentation des églises reste une cible de choix. Pour lutter contre ce fléau, plusieurs initiatives ont été prises. Ainsi, une dizaine d’églises parisiennes dispose depuis peu d’un système de protection laser. Pour préserver les trésors et la sacralité des lieux. »