« Si l’on raisonne en termes de moyenne nationale, les ménages français des classes dites moyennes n’ont pas à se plaindre par rapport à leurs voisins. Mais comment expliquer leur propension à consommer moins et à épargner davantage ? La réponse réside dans le fait que, compte tenu du creusement exponentiel de l’écart entre les revenus les plus élevés et les salaires les plus bas, le chiffrage du revenu moyen, qui paraît relativement stable, n’a aucun sens. En revanche, le revenu médian, qui concerne le plus grand nombre, ne cesse de baisser. Au-delà des complaintes sur la pauvreté des plus démunis – protégés par les minimums sociaux -, le vrai problème de la société française est celui du déclin des catégories médiatiques, traduit dans leur « ressenti » et dans leur crainte du déclassement de leurs enfants. Parler de rigueur à cette majorité frustrée et silencieuse est le meilleur moyen de rendre celui-ci disponible aux appels populistes du pire égalitarisme de gauche.
En économie comme en politique, le choix du mot juste est un art. Dans le contexte actuel de la société française, refuser de parler de rigueur se justifie moins par la peur de dire la vérité que par la nécessité de résister à la démagogie. »
By Alain-Gérard Slama, in Le Figaro, mercredi 19 mai 2010
Je pense, qu’en matière de démagogie et de populisme, nous allons atteindre des sommets dans l’année avant les élections présidentielles, ce sont encore les seuls moyens pour faire "bouger" la mouvance des électeurs qui font les majorités, utilisés par les politiques.Ce sont souvents des gens sous informès qui restent sensibles à ce types d’arguments qui promettent des lendemains qui chantent. La paupérisation des classes moyennes,victimes de l’augmentation constante des impôts et prélevement sociaux,qui étaient le principal moteur de la consomation, les pousse par l’épargne à sécuriser d’avantage leurs situations.Les jeunes, dont le taux de chomage explose,devant un ascenceur social en panne, diplomés frustrés,sont a l’écoute de l’idèologie de gauche portée par les Mélanchon, Montebourg
et consors péseront lourd aux prochainnes élections.