« À l’exception de la Russie, les économies des grands pays émergeant, Brésil, Inde, Chine, ont bien résisté à la crise. Cet atterrissage brutal s’explique par le modèle russe de croissance, axée sur les exportations de matières premières et le recours massif aux crédits étrangers. La crise a révélé l’échec des autorités à mettre en place des réformes structurelles au moment où l’État a engrangé les recettes de la vente du pétrole. Consciente de ses faiblesses, les autorités russes ont aidé ces derniers mois en faveur d’une diversification et d’une modernisation des infrastructures. Ces bonnes résolutions risquent d’être vite oubliées. Le frémissement actuel de l’économie à une seule cause, la remontée des prix du pétrole… Quant au recours aux emprunts étrangers, il s’est tari, ce qui signe la fin de la consommation effrénée et des projets de développement. Comme le soulignait le président Medvedev : « 20 années de tumultueux changements dans notre pays n’ont pas changé son humiliante dépendance aux matières premières… À de rares exceptions près, nos entreprises ne créent pas les biens et la technologie nécessaire à la population… ». »
In le monde septembre 2009