« L’annonce d’un plan français pour développer les véhicules électriques et hybrides a ravi Claude Allègre. Malgré le temps perdu : plus de 10 ans. Mais il y aura beaucoup à faire pour régler tous les problèmes notamment celui des normes, des bornes… Le nucléaire ne représente aujourd’hui que 16 % de l’électricité produite dans le monde. Avec la technologie actuelle, celle des réacteurs à uranium enrichi, les réserves d’uranium sont d’un siècle et demi. Si on*3 activités du nucléaire dans le monde, les réserves tomberaient à 50 ans ou moins. Les centrales actuelles ne consomment que moins de 1 % de l’uranium naturel. Par contre les centrales de quatrième génération, à neutrons rapides, utilisé 97 % du minerai d’uranium. Si on n’y a recours en lieu et place des centrales classiques, les réserves d’uranium de Vienne du coup multimillionnaire ! Il faut donc accélérer le programme du passage à la quatrième génération. … Dans 20 ou 30 ans, on utilisera sans doute des voitures hybrides pour les grandes distances et des véhicules électriques pour les villes… Et l’hydrogène ? Sans traiter aujourd’hui de ce problème, disons pour simplifier que la voiture consommant de l’hydrogène et rejetant comme seuls déchets lourds existent déjà, mais à l’état de prototype. Car la question de la préparation de l’hydrogène, de son stockage, de sa distribution est loin d’être résolue. Ce qui semble réconfortant, dans le plan français pour développer la voiture électrique, c’est de constater que le gouvernement se lance enfin dans la mise en oeuvre d’une écologie moteur de la croissance et refuse clairement la philosophie des verts, et autre Nicolas Hulot qui théorise la décroissance. Il tourne le dos à la stratégie de ceux qui veulent taxer et punir et réclame donc qu’on taxe l’électricité, c’est-à-dire le nucléaire ! »
In le point, octobre 2009
