La Chine et la crise

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« Les Chinois se sont engouffrés dans la crise comme dans une brèche, afin de tirer parti d’une situation internationale en pleine mutation. Lors du sommet du G. 20, le président HU JINTAO, insensible à « l’obamania », à imposer ses vues : poursuite des échanges commerciaux, rejet du protectionnisme, oubli de l’environnement, réaffirmation ou reconnaissance de l’appartenance du Tibet à la Chine. Autant de succès pour la fierté nationale et l’emprise du régime, la Chine, recours illusoire contre la crise, bénéficie de l’avenir qu’on lui prête. Les dirigeants chinois craignent pourtant des effets sur la situation intérieure. Ils ont pris toutes les mesures, policières, militaire, judiciaire et de propagande, permise par leur système autoritaire. Les volontaires ont répondu aux nombreux appels officiels. En cette année d’anniversaire (60 ans de la proclamation de la république populaire, 60 ans de l’arrivée de l’armée de libérations populaires,… 50 ans de la « libération « du Tibet, 20 ans des émeutes de Tiananmen), les médias sont particulièrement surveillés, les informations de l’étranger censuré, des opposants arrêtés. … Les Chinois proposent une autre monnaie de réserve internationale, les droits de tirages spéciaux du fonds monétaire international (FMI), à la place du dollar. Mais l’essentiel consiste à réduire l’influence, sans la tuer de la poule aux oeufs d’or américaine, en transformant les problèmes techniques en équation politique. Chinois et américains sont victimes de leur échange « chimérique », et les premiers de modulation excessive de dollars grâce à un yuan sous-évaluée et à des bas salaires, les seconds de leurs dépenses inconsidérées grâce à un système de crédits incontrôlés. Les Chinois, ne tenant pas à perdre leurs avoirs en dollars US, ni leur exportation vers les États-Unis, accepteront encore longtemps la monnaie américaine, y compris sous la forme de bons du trésor. L’intérêt de Pékin est de voir les États-Unis surmonte la crise. »