« Il faut ainsi garder à l’esprit que le tourisme participe des idéologies conservatrices et des opérations conservatoires qui existent à « figer », en l’état, les lieux qu’ils visitent afin qu’ils conservent le décalage nécessaire, c’est la fameuse « attractivité », qui en fait des lieux « à part ». Il en ramène une mémoire touristique, celle qui consiste en une accumulation de souvenirs mentaux, ancré sur des objets « typiques » rapportés mais que tout un chacun y allant au retournement doit trouver ou retrouver.
Le voyage est présenté comme une fabrique souvenir, il est aussi en retour celui de la pérennisation des friches, cumul d’une nature culturelle et d’une culture naturalisée, par la position d’une nouvelle valeur d’usage paradoxal puisque supposée basée sur la conservation de la mémoire des lieux. »