« … Ce qui fait la force des territoires, c’est leur capacité à révéler des ressources spécifiques, c’est-à-dire à valoriser ce que le territoire sait ou peut réaliser et que les autres ne savent pas faire ou avec plus de difficultés. L’enjeu du développement économique territorial dans le cadre de politique de la ville est donc de faire émerger ce qui est propre au lieu et là où il y a des ressources non utilisées à mobiliser. Cet entrelacs relationnel entre le local et le global, le social, l’économique et l’environnement est également mis en évidence par le développement durable. L’essentiel de la distinction entre les deux épithètes provienne de l’échelle d’approche. Choisir le développement territorial, c’est donné un cadre spatial (micro – échelle) au développement durable (macro – échelle) par l’entrée du territoire. En conclusion, et malgré une tendance de certains économistes à idéaliser le territoire, la science économique nous rappelle que le territoire est une construction sociale résultant de l’intervention coordonnée d’acteurs, susceptible d’évoluer dans le temps notamment du fret qui doit s’adapter à des forces extérieures, à des contraintes exogènes qui poussent à des modifications et des bifurcations. Le territoire n’est pas non plus un morceau d’espace et ses frontières ne sont jamais définitives ce qui est une des difficultés du diagnostic de territoire et peut poser des problèmes dans une démarche participative.
De la création et de la créativité : il semble plus important, tant qu’à faire de la discrimination positive, de laisser avec une marge de tolérance se développer les savoir-faire aux limites de l’économie officielle (telle banlieue parisienne qui est devenue un pôle de la réparation des objets informatiques avec boutiques émergées et circuits non officielles…) Plutôt que les zones franches du capitalisme d’exception… » IN » montagne méditerranéenne et développement territorial » numéro 23.
