Record des naissances et de fécondité en France, pourquoi cela risque de ne pas durer

Tweet

Email

RSSS

Tweet Email

Gilles Pison, démographe à l’INED, s’interroge sur le dynamisme français, qui pourrait laisser penser que les couples ont de plus en plus d’enfants. « Paradoxalement ce n’est pas le cas », explique-t-il. La population française a certes augmenté, mais cela tient surtout à « un accroissement du nombre des personnes âgées qui ne font pas d’enfants », soulignait-il. Les couples ont aujourd’hui le même nombre d’enfants que ceux d’il y a 30 ans. L’augmentation du nombre de naissances depuis une dizaine d’années – essentiellement à un phénomène de rattrapage après une forte baisse. Après le baby-boom, la période allant du début des en mai 1970 au milieu des années 1990 a vu les femmes retardaient de plus en plus le moment d’avoir un enfant. »Diffusion de la contraception », « concilier vie familiale et vie professionnelle « , les générations les plus âgés, qui avait déjà eu des enfants, n’en avait plus, alors que leurs cadettes attendaient plus longtemps pour en avoir. L’âge moyen la maternité a augmenté de trois ans et demi depuis 1978 pour se situer autour de 30 ans en 2008. Le faible niveau des naissances (moins de deux par femme) a perduré tant que le mouvement de retarder maternité d’une génération à l’autre s’est poursuivi. La fin de ce mouvement coïncide avec la remontée du nombre de naissances. Avec la stabilisation du calendrier des maternités, les nouvelles générations ont rattrapé leur retard et il semble qu’elles auront le même nombre total d’enfants que leurs aînés des années 1950. La descendance finale de celle menée en 1958 est de 2,3 enfants.