En septembre 2006, lors du voyage du pape en Bavière, la brève citation d’un empereur byzantin sur l’islam lors d’un long discours théologique à Ratisbonne sur « foi et raison » a été largement répercutée par les médias du monde entier et a déclenché, en de nombreux endroits, la violence de musulmans.
Le Vatican a ensuite réaffirmé l’importance du dialogue, multipliant les signaux positifs à l’égard d’un islam en révolte. Puis, une image a fait le tour du monde: Benoît XVI priant debout dans la mosquée bleue d’Istanbul, à côté d’un imam.
La polémique de Ratisbonne et le voyage de Benoît XVI en Turquie ont joué le rôle d’un détonateur en faveur du dialogue islamo-chrétien, estime aujourd’hui le cardinal Jean-Louis Tauran.
Le dialogue avec les musulmans ne peut se faire sur le plan théologique, reconnaît le cardinal, mais bien au niveau culturel ou des valeurs. A l’été 2007, devant quelques centaines de prêtres italiens, Benoît XVI a reconnu l’impossibilité d’un dialogue sur les grands mystères de la foi, invitant cependant à « chercher un consensus sur les valeurs fondamentales », comme celles exprimées dans les Dix Commandements. Ces propos du pape sont une « feuille de route » pour le cardinal Tauran.
In Famille Chrétienne, septembre 2007