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Le Liban suite : Printemps 2008

L’accord conclu à Doha la semaine dernière, qui a permis aux factions libanaises d’organiser l’élection de Sleimane par le Parlement, ne met en rien un terme à la crise. Les questions cruciales qui minent le Liban se posent toujours. Le Hezbollah chiite conserve ses armes, malgré la réslution du Conseil de Sécurité de l’ONU exigeant son désarmement.

Il garde sa milice, ses moyens d’influence, son réseau de communications. Il reste un Etat dans l’Etat. Il a obtenu un droit de veto sur l’ensemble des décisions du gouvernement d’union nationale, qui doit être formé. pour le Hezbollah et ses parrains iranien et syrien, c’est une victoire de plus, après l’échec infligé en 2006 à l’armée israélienne.

« L’arc chiite » sort renforcé de l’épreuve, d’autant plus que les deux pays occidentaux qui traditionnellement soutiennent le Liban – la France et les Etats-Unis – n’ont, pour la première fois, joué aucun rôle dans l’élaboration du compromis de Doha.

A Beyrouth, les alliés de l’Occident, dans les communautés sunnites, chrétiennes et druzes, sont affaiblis.

Pourtant si l’on veut que vive le Liban, l’accord doit être soutenu. Il va falloir organiser les élections générales de 2009 et faire en sorte qu’elles se tiennent dans la sérénité. Le rôle stabilisateur des Casques bleus de la Finul, parmi lesquels 1 600 militaires français, est plus important que jamais.

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