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L’affaire de la Sapienza : le retournement

Le laïcisme déchaîné qui secoue nos pays de vieille chrétienté serait-il en train de montrer malgré lui sa misère ? L’annulation par le pape Benoît XVI de sa visite à la prestigieuse université romaine de la Sapienza, suite à l’agitation d’une frange contestataire, a eu l’effet inverse de ce que cette frange escomptait. Le recteur de la Sapienza, université fondée en 1303 par le pape Boniface VII mais aujourd’hui sans étiquette confessionnelle, avait convié Benoît XVI à prononcer le 17 janvier, devant les étudiants, un discours sur le thème de la peine de mort. Dans l’établissement qui compte cent cinquante mille étudiants et cinq mille professeurs, un petit groupe de deux cents personnes, professeurs et étudiants confondus, s’opposa violemment à la visite prévue, au prétexte de la laïcité. L’immense majorité des autres n’entendait pas céder à leurs menaces. Constatant néanmoins « l’absence des conditions nécessaires à un accueil digne et tranquille », Benoît XVI fit savoir le 15 janvier qu’il renonçait à se rendre à la Sapienza.

L’Italie n’est pas toute seule dans ce tourment.
En Espagne, l’Eglise ne cesse d’affronter des assauts obscurantistes contre la loi naturelle ; et les propos effarouchés de la classe politique française devant l’affirmation, par le président Sarkozy, de la valeur civilisatrice du christianisme et du fait religieux, montrent que le fondamentalisme laïc au service de l’hédonisme ne demande qu’à faire choir la vieille Europe comme un fruit blet.
Heureusement, devant l’énormité de l’affront fait à la liberté et à la raison en même temps qu’à la foi, les yeux se dessillent. …et quelques semaines plus tard, la droite emportait la mairie de Rome…

Source Famille Chrétienne, n°1567

Février 2008,

par Marie-Joëlle Guillaume

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