Education, problème politique, impacts sur la société… l’école c’est la tension entre les choix individuels et les choix de société…
Le droit des parents à la liberté d’éducation de leurs enfants est une priorité « non négligeable ». En France, ce droit a l’apparence de la réalité, au moins plus qu’ailleurs en Europe. Cette réalité est-elle pour autant satisfaisante ? En particulier quand l’éducation (l’école et l’université) est considérée comme un service d’Etat ? Alors que la liberté de recrutement des enseignants est refusée aux chefs d’établissement ? Que l’enseignement catholique est contingenté à 20% des postes ? Et que les dirigeants de l’enseignement « privé » donnent l’impression d’aspirer davantage à l’aménagement du statu quo qu’à l’affirmation de leur différence ?
Pour assurer la liberté de l’école en France, et mettre fin aux discriminations qui frappent injustement de nombreuses familles, on ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion de fond sur les fondamentaux de l’éducation, comme « ouverture à la totalité du réel » (Luigi Giussani), et sur le rapport de l’éducation à la société et à l’Etat. Choix de l’école, dignité des maîtres, diversification de l’offre scolaire…. Il en va de la possibilité donnée aux enfants de comprendre un monde plus complexe où leur choix de vie conditionneront leur vraie liberté de penser et d’agir. C’est la qualité de l’instruction qui doit venir en partenaire de l’éducation. C’est avec de solides et impartiales connaissances sur l’évolution de la science, de l’économie et de l’histoire que nos enfants pourront construire leur propre système de pensée et leur conduite de vie. En dehors de ces deux préalables nous risquons de produire des décérébrés se nourrissant et nourrissant une société de consommations et de tendances destructrice de sens.
Source Liberté politique,
septembre 2007, n°37