Durant une période de quatre ans, de 2003 à 2006, des experts en mangement attachés au cabinet londonien Proudfoot Consulting ont mené une enquête sur la productivité de 250 entreprises dans 38 pays. Les résultats bruts placent la France en tête de la productivité, suivie de l’Australie et des Etats-Unis. Une nuance est à noter : d’une année à l’autre la performance française se dégrade. Les consultants anglais soulignent que « depuis 2003, on note une augmentation notoire du temps de travail improductif en France. » Il ne s’agit pas de vilipender encore les 35 heures, mais bien de mesurer le temps perdu au sein de l’entreprise.
Cette enquête montre également que le temps passé à la machine à café ou à surfer sur Internet, représentait 27% du temps de travail en 2003, il a culminé à 37% en 2005 et atteint toujours 35% en 2006. Pour la période 2005-2006, la France compte une moyenne de 43 jours de temps de travail improductif.
Selon ces experts londoniens « en extrapolant audacieusement », le coût économique de cette perte s’élèverait entre 5% et 9% du PIB, soit 100 à 200 milliards d’euros. Ils poursuivent leur analyse en expliquant la démotivation des salariés par la mauvaise qualité de l’encadrement et les lacunes en communication.
La supervision inappropriée du personnel est la première cause de l’affaiblissement de la productivité du travail en France, conclut alors cette étude.
Source Le Figaro économique, Octobre 2007
