blog-politique

blog-politique

Bientôt, après les municipales de 2008…

… il faudra bien REFORMER la France et l’Etat français

« Reformatage des ministères, redéfinition de l’architecture territoriale de l’Etat, allègement des contraintes qui pèsent sur les entreprises, simplification des démarches administratives imposées aux particuliers : les premières décisions sont à la hauteur de l’enjeu. Mais les vraies difficultés commenceront quand seront examinés les « gros » ministères et les « grandes » missions, dévoreuses de budget : la Santé (et la carte hospitalière, qu’il va bien falloir réviser) ; le Social (et le maquis d’allocations où il faudra trancher) ; l’Emploi (et les allègements de charges, aussi coûteux qu’inutiles) ; l’Education (dont les effectifs sont inversement proportionnels à l’efficacité) ; la Défense (et ces régiments que la guerre froide ne justifie plus).

Au vu des remous suscités par la modeste réforme de la carte judiciaire, on mesure que l’aventure, qui doit permettre –enfin !- de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ne sera pas une promenade de santé. Et pourtant, les autres y sont bien arrivés !
Le Canada, qui après vingt-deux ans de déficit budgétaire est revenu à l’excédent en trois années, mais aussi la Grande-Bretagne, avec ses « spending reviews », et l’Allemagne, avec son « agenda 2010 », ont montré et montrent encore qu’il n’est pas impossible de conjuguer réduction de la dépense et qualité du service public.
Pour Nicolas Sarkozy, l’heure de vérité sonnera après les municipales. Afin de « libérer la croissance », il s’est engagé à combler les déficits publics et à ramener la dette sous les 60% de la richesse nationale d’ici à 2012. Impossible ? Quand « il n’y a pas d’argent dans les caisses », comme il le dit fort bien, on ne peut plus les vider… »

Par Alexis Brézet

Le Figaro magazine Décembre 2007

2 réponses à “Bientôt, après les municipales de 2008…

  1. TOTO DE PARIS

    Bien sur qu’il faut réformer… Cependant, trop souvent, et c’est le cas des réformes entreprises, seul le volet quantitatif est pris en compte: il faut faire plus avec moins… Alors que l’objectif devrait être de "faire mieux"… L’hyper-concentration résultant de cette démarche (hôpitaux, services publiques, …) est source de dépense publique. A titre d’exemple, les déserts ruraux, dont l’état est en partie responsable, génèrent une agglutination de la population au sein de mégapoles (sortes de pustules sur l’épiderme de la planète) avec son cortège de problèmes de tous ordres (sociaux, sécurité, …). Ainsi, les quelques postes de fonctionnaires supprimés ici (monde rural) se retrouvent recréés là (milieu urbain). Il n’est qu’à voir l’accroissement du nombre des fonctionnaires de police et de gendarmerie depuis 6 ans ( ils sont plus de 250 000 aujourd’hui).

  2. jason

    Chaque peuple obéit à certaines constantes qu’aucun changement de majorité politique ni même de régime ne peut réellement modifier.

    Il existe un « Esprit français » , il a traversé les siècles, résisté aux différents changements de régime, survécu à plusieurs révolutions. Il s’articule autour de quelques notions qui portent la France dans sa permanence et certaines valeurs dans ce qu’elles ont d’éternelles.

    Il en est ainsi des trois mots sacrés de la République qu’on retrouve aux frontons des grands édifices et qui font la fierté du « génie français ». Ils méritent pourtant qu’on s’y attarde en ce début du XXI ème siècle, qu’on y apporte quelques précisions et parfois même certains correctifs.

    Car ils sont les termes fondateurs de nos institutions, plus de notre constitution et c’est dans leur origine et leur avenir que s’inscrit l’action de notre Mouvement « Démocrate et Progressiste ». En effet, la liberté ne s’inscrivait pas en 1789 dans la même conjoncture, l’égalité dans la même idéologie et la fraternité dans la même conscience.

    Aujourd’hui toute liberté est libération de quelque chose, et d’abord des entraves physiques, liberté de mouvement, liberté individuelle mais aussi liberté économique dans des espaces dont les frontières n’ont cessé de reculer quitte à devenir virtuelles à la mesure de l’univers que lui trace les nouveaux moyens de communication comme internet et à ses nouvelles normes le monde informatique. La liberté est un acquis en Occident mais en politique il n’y a que des conquêtes. Et cette conquête est la pierre angulaire de toute démocratie.

    Pourtant l’ « Etat Souverain », régulateur, interventionniste est souvent appelé en arbitre, plus en renfort. Et se pose les liens ambigus et conflictuels qu’entretiennent liberté et libéralisme.

    L’égalité est devenue une évidence, presque un truisme, et personne ne s’en plaindra.
    L’esclavage sous toutes ses formes ayant été relégué aux rayons des curiosités de l’histoire.
    Il est pourtant un autre combat qui attend les détenteurs du pouvoir à tous les niveaux de l’Etat et quel qu’en soit la forme .

    Ce combat, c’est celui de la Défense non de l’égalité des hommes devant la loi mais de l’égalité des hommes devant la chance, une chance qui se gagne tous les jours et se monnaye très cher.

    Les disparités prennent dans le monde moderne des formes perverses et illusoires. La première des inégalités, c’est la formation, la deuxième (qui en découle) l’orientation, la troisième, la reconnaissance des activités « fondamentales » comme celles liées à la formation, la sécurité où la santé. Là encore, la société du virtuel propage un certain nombre de leurres et cultive bien des valeurs artificielles faisant perdre de vue les véritables priorités.

    Rodolphe Oppenheimer
    http://www.democrates-et-progressistes.info

Laisser une réponse


− un = 6