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Le Conseil de la concurrence veut libéraliser les implantations de magasins (II)

La suite des raisons d’une telle position…

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la France est le pays dans lequel les barrières à l’entrée sont les plus fortes. Le coût moyen d’une demande d’autorisation pour une extension est faible : de 10 à 15 euros le m² pour les établissements de moins de 1 000 m². Résultat : les autorisations d’extension sont plus nombreuses que les ouvertures, ce qui favorise de fait les enseignes déjà présentes.

De plus, l’existence d’un seuil en terme de mètres carrés a eu pour effet d’inciter certains acteurs à préférer les petits formats, alors que de plus grands auraient pu être plus efficaces.

Les enseignes de maxidiscomptes ont privilégié les surfaces de moins de 300m². « Le paysage est figé, l’entrée de nouveaux distributeurs s’est tarie notamment pour les acteurs étrangers », souligne le conseil. Et cela explique que contrairement à l’Allemagne où il représente 30% du marché, en France, le maxidiscompte n’atteint pas que 13%. Interrogé par les sages de l’instance, l’enseigne Lidl a reconnu que pour être visible, il fallait au moins avoir quarante magasins, or chaque demande d’autorisation lui coûte 1 million d’euros.

Autre effet négatif : il perdure une forte concentration au profit de quelques enseignes. Selon TNS Secodip, les quatre premiers groupes de distribution totalisent ainsi 66% de parts de marché. Une situation qui peut ici ou là empêcher les baisses de prix. Reprenant les propos de Michel-Edouard Leclerc, le conseil affirme que dans l’agglomération lyonnaise où dominent les enseignes de deux grands groupes, les prix sont plus élevés qu’à Nantes où quatre grands distributeurs sont implantés. S’ils ont une mauvaise image, ce type d’interdiction pour les grandes surfaces pénalisent surtout les consommateurs sans sauver le commerce de quartier.

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