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Chaque Français consomme 2 500 euros de soins par an

Soins hospitaliers, consultations des médecins, dentistes, kinés, infirmiers et autres orthophonistes, analyses biologiques, cures thermales, transports sanitaires, médicaments, lunettes, pansements…La ‘’consommation de soins’’ a représenté, en 2006, 2 477 euros par Français. Soit, au total, 156,6 milliards d’euros. Si l’on ajoute les indemnités d’arrêt de travail, la recherche et l’enseignement médical, la prévention collective et la gestion du système de santé (assurance-maladie, complémentaires, ministère de la Santé…), la « dépense courante de santé », hors investissement, frôle les 200 milliards d’euros, selon les chiffres publiés hier par la Direction des étude (Drees) du ministère. Cela représente 3 138 euros par habitant.

Sans surprise, ces montants évoluent à la hausse. Mais la consommation de soins n’augmente que de 2,7% en volume – « la croissance la plus modérée depuis dix ans » – et les prix sont restés sages. Ainsi, pour la première fois depuis 1998, la part des dépenses de santé dans le PIB recule, à 11,1% (11,2% en 2005).

L’effet inverse est observé pour les médicaments : leur consommation, en volume, reste très forte (+5,4%). Mais le développement des génériques et les baisses de tarifs imposées par l’Etat sur d’autres molécules ont fait baisser leurs prix de 3,7% !

La Sécu a pris en charge 77% des 2 477 euros de soins consommés par chaque habitant. Un taux en léger recul (77,2% en 2 005) du fait de la hausse du forfait hospitalier et de la baisse du taux de remboursement des consultations « hors parcours de soins » (passé de 70% à 60%) qui a permis à l’assurance-maladie d’économiser 150 millions. Ce n’est pas fini : la baisse de ce taux à 50% est en vigueur depuis a publication, samedi, au JO.

« Depuis 1995, la part de la Sécurité sociale est globalement stable, autour de 77% », car, d’un côté, les produits pas ou peu remboursés sont plus nombreux mais de l’autre le nombre d’assurés sociaux pris en charge à 100% (CMU, maladie de longue durée…) augmente. Le reste des dépenses est à la charge des complémentaires (13%), des ménages eux-mêmes (8,6%), de l’Etat, des collectivités et de la CMU complémentaire (1,4%).

Le Figaro économique, 4 septembre 2007.

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