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DEMOCRATIE et DEMAGOGIE

Il s’agit en fait du seul et réel problème de la légitimité des élections et du pouvoir des instances parlementaires, il faut que toutes les instances soient un vrai lieu de débat démocratique sur les choix qui engagent la nation, les territoires et qu’il en aille ainsi de toutes les assemblées d’élus à différents niveaux géographiques.

Cela exige à l’évidence que l’on soit à même de réhabiliter les fonctions politiques et que ceux qui les briguent en assument pleinement les responsabilités.

Marcel GAUCHET avait raison de distinguer le peuple instantané -dont les sondages expriment l’opinion, à laquelle les médias font écho largement- du peuple « pérenne », dont les représentants sont les garants des intérêts à long terme.

Je crois en la vertu des instances et des procédures consultatives, à l’utilité fondamentale des conseils économiques et sociaux, à celle des conseils de développement, au comité national d’éthique, et autre instance de réflexion et de débat.

Mais je crois que la réflexion est une chose, et que la décision en est une autre.

Je crois que l’incessant appel à la société civile au secours de l’indécision politique ou de la paralysie des instances publiques relèvent parfois plus de la démagogie que de la démocratie.

Que la délégation de pouvoir, sous réserve qu’elle fasse l’objet d’un vrai contrôle vaut mieux que la captation du pouvoir des assemblées qui ne sont pas démocratiquement élues, ne sont soumises à aucune sanction et sont hélas, trop souvent instrumentalisées, au profit de la défense d’intérêts particuliers.

Chacun doit jouer pleinement son rôle, à la place qui est la sienne, que l’on attende pas tout des élus, mais qu’ils assument pleinement leur responsabilité sous le contrôle de leurs mandants, se recentrent sur leur « cœur de métier » en laissant jouer, sans en abuser, le principe de subsidiarité.

4 réponses à “DEMOCRATIE et DEMAGOGIE

  1. Loïc HERVE

    La démocratie participative ? Réflexions sur un « mot-tiroir »

    "Nos démocraties ne sont pas, ou de façon inaccomplie, des démocraties représentatives."
    Paul RICOEUR, 1998

    La démocratie participative ? Réflexions sur un « mot-tiroir »
    par Loïc HERVÉ, CLD du CDRA Faucigny

    Dans ma lettre de candidature à la présidence du CLD du CDRA Faucigny, j’ai réclamé une discussion approfondie et la recherche d’un consensus sur l’acception de "démocratie participative".

    A titre de contribution, je vous propose une réflexion sur ce sujet en commençant par deux questions :

    – La démocratie participative, est-ce un pléonasme ou un non-sens ?
    – Peut-on opposer démocratie représentative et démocratie participative ?

    On dira que l’étymologie n’est qu’une façon habile de changer le sens des mots, et qu’il s’agit d’une science réservée seulement à ceux qui ont eu la chance de suivre des cours de grec ou de latin au lycée. Et pourtant, dire cela, contribuerait à ôter au mot « démocratie » toute la beauté et la puissance qui est la sienne, pis, lui ôter tout simplement sa signification.

    En effet, l’étymologie grecque nous révèle que « demos » veut dire « peuple », et « kratos », « pouvoir ». La démocratie est le principe de notre République, comme en disposent l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 : « Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » et l’article 3 : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »

    Pourtant, à l’épreuve des faits, on ne peut pas affirme que confier la moindre once de pouvoir politique à une instance qui ne procéderait pas de cette légitimité juridique, serait une atteinte importante aux règles les plus essentielles de notre fonctionnement juridique.

    Le mot de participation ("prendre part") revêt d’emblée une connotation politique beaucoup plus contemporaine. Dans la vie politique française du XXème siècle, cette notion fait partie du patrimoine intellectuel du Gaullisme. Cette idée généreuse et visionnaire, jamais entrée réellement en vigueur, proposait de bouleverser les relations employeur / salarié au sein de l’entreprise, en rendant les salariés (puis leurs ayant-causes et les retraités) détenteurs d’une partie du capital social.

    Transposé dans la sphère politique, la démocratie participative revient à confier de nouveau au citoyen une part du pouvoir qu’il avait pourtant consciemment délégué à ses représentants. La démocratie participative procèderait alors de la même logique que celle du référendum ?

    Quand on pose les deux mots l’un à coté de l’autre, on voit le seul écueil qui apparaît est d’éviter de faire de la démocratie participative, un supplétif de la démocratie représentative, surtout quand cette dernière est malade.

    Pour conclure, je propose une acception ouverte et positive de la démocratie participative, avec le principe du respect de la seule véritable démocratie, c’est à dire de celle qui émane du suffrage universel : la démocratie représentative.

    La démocratie participative doit donc se concrétiser comme « la participation citoyenne au coeur du processus de la décision publique » sous forme de l’apport de compétences, expertises, idées, opinions… par des citoyens volontaires dans des instances construites (forum) à cet effet.

    Pour moi, la démocratie participative ne peut donc être qu’une méthode et jamais une idéologie.

    Référence :
    http://www.vie-publique.fr/actua...

    _______________________________________
    Loïc HERVÉ
    367, chemin des Perce-Neige
    Lieu-dit « L’Étoile »
    74460 MARNAZ
    Port. : + 33 (0) 6 87 57 99 46
    loicherve@wanadoo.fr

  2. DENOUAL Jean-Jack

    Et si SARKOZY n’était en fait que l’Inspecteur gadget?
    Qu’a t-il changé dans le quotidien des français?
    A quand les délices d’un service minimum lors des grèves à répétition (exception française) des transports en commun?
    Pourquoi craindre les résultats d’un référendum pour définir l’avenir de la France au sein de l’union européenne, future Yougoslavie?
    Pourquoi uniformiser les régimes de retraite quand on sait que les français sont inégaux devant le travail et sa pénibilité?
    Si comme le prétend l’inspecteur gadget, le plein emploi est atteint en 2012, pourquoi craindre pour le financement des régimes de retraite?
    Impertinent? vous avez dit impertinent? politiquement incorrect devient agréable!

  3. Dr Chabal

    Merci de ces pistes et de réflexion et de débat à tous les 2… Le plein emploi une solution miracle au problème des retraites ? Et la démographie dans tout ça ? Le système de l’Etat providence peut-il renaître de ses cendres, bon on le maintient en vie pour le moment mais quelle sera la limite ?…

  4. Yvan Bachaud

    Bonjour à tous,
    Avant de parler ICI de démocratie représentative et participative j’aimerais que vous ayez visité le site du Rassemblement pour l’initiative citoyenne http://www.ric-france.fr afin de voir ce que souhaitent les Français en la matière.
    Selon les sondages et voir les videos chocs et ce que nous proposons pour les Municipales.
    Sur le formulaire de pétition il y a un bref argumentaire en faveur du RIC.

    Quand je saurais que le dc CHABAL et Lïce HERVE auront un peu consulté le site.
    Je répondrai sur le fond à leurs textes.
    A+
    Yvan Bachaud

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