Le nouvel Observatoire permanent des porteurs de projet d’entreprise (CRCI/Ifop) dresse le portrait du créateur/repreneur : âgé d’entre 35 à 49 ans, plus diplômé que la moyenne des Français, souvent chômeur (41 %), plutôt baigné dans une famille d’entrepreneurs, il est guidé par son esprit d’indépendance. Il veut avant tout créer son propre emploi, s’épanouir personnellement.
Pour lui, la création d’entreprise est un moyen de se réaliser et, souvent, un ascenseur social.
Conscient du risque à prendre, prêt à exercer un métier nouveau (41%), le futur patron en retirera une fierté personnelle.
Si l’on en juge par d’autres études récentes sur le sujet, les chantres de l’entrepreneuriat ont de quoi être enthousiastes. En effet, le nombre de créations « pures » d’entreprises s’est accru de 29 % en Rhône-Alpes (31% en France) entre 2002 et 2006. Et ça ne devrait pas s’arrêter : l’APCE annonce, pour Rhône-Alpes, une croissance de 18% sur les quatre premiers mois de l’année. Cette vague de fond pourrait traduire, sur un plan plus qualitatif, le « bonheur » d’entreprendre : trois ans après leur création ou reprise, 88 % des dirigeants en sont satisfaits.
Un véritable plébiscite ! La « galère » et le « parcours du combattant » sont à relativiser : le choix de créer vaut la peine d’être vécu, malgré les difficultés.
L’entrepreneuriat deviendrait-il contagieux ? « La France vit une véritable révolution culturelle ! » s’exclame Marcel Deruy, président du Comité scientifique du SDE, tout en se réjouissant de l’intérêt nouveau que portent désormais les jeunes à l’entreprise. Pour eux, l’avenir ne passe plus seulement par le secteur public ou les grands groupes.
In BREF Rhône-Alpes, N° 1867 – 20 juin 2007