blog-politique

blog-politique

LA CHINE ET LES ETATS-UNIS : LA COLLISION

et tout cela à force d’incompréhension…

Plus soucieux de publicité que de crédibilité long terme, les deux camps ont tout fait pour esquiver la question qui fait mal : d’un déséquilibre bilatéral qui fonce vers les 300 milliards de dollars.

Entre les Etats-Unis et la chine, c’est bien autre chose que des chicaneries de taux de change que Washington infligeât naguère qu’à ces alliés européens et japonais. Cette fois il s’agit d’un test politique grandeur nature, entre la « super puissance » et celle qui rêve de lui voler le titre. De l’issue peut naître davantage de compétitions. Elle rechignerait sur des dossiers cruciaux comme l’Iran, la Corée du Nord, l’Afrique ou le réchauffement climatique. A l’inverse il peut en rester une hostilité durable.

L’administration BUSH comme le Président BUSH et les Républicains battus aux législatives sont en plein campagne pré-électorale, mais il ne sont pas les seuls, à sa façon la Chine est aussi en pleine campagne politique et peu soucieuse de compromis.

L’état parti va changer de visage à l’automne avec le 17ème congrès, grande messe quinquennal du patron des dossiers économiques le premier ministre WEN JIABAO. A tous les niveaux du pouvoir, une bonne moitié des responsables va passer la main. La transition ne se prête ni à l’autocritique ni aux concessions. Pékin s’ouvre surtout à l’image de Washington d’un sérieux manque de crédibilité, en dépit des admirables efforts de sa propagande. Tandis que l’équipe HU JINTAO claironne au nom de « l’harmonie sociale » un recentrage interne de l’économie plutôt que des ventes à l’étranger, les chiffres officiels chinois prouvent exactement le contraire.

La consommation a chuté de 50 à 60 % du Produit National Brut sur les 5 dernières années, au profit d’un investissement industriel, d’exportation massive et d’un enrichissement phénoménal de la caste au pouvoir. Les dépenses d’un ménage chinois ne représentent qu’un peu plus du tiers du PNB, contre plus de la moitié dans le reste de l’Asie.

Rivalisant en déficit, les Etats-Unis et l’Europe ne sont pas les seuls à s’offrir de cette machine à excédent. La majorité des chinois peine encore à y trouver son compte.

Laisser une réponse


deux × = 2