Un premier regard jeté sur les évolutions de la vie politique en France, pouvait avant l’élection Présidentielle, faire conclure au rejet de la politique par un nombre croissant de citoyens. Les signes en étaient multiples.
Mais dans ce rejet d’une certaine politique se lisait confusément la demande d’une autre politique.
Une politique plus vraie, plus réelle, plus prêt des réalités, plus pragmatique … La campagne présidentielle de 2007 a permis aux candidats de positiver le mouvement de politisation négative qui peu à peu avait saisi, à droite et à gauche, des bancs entiers de la société française.
On retrouve avec ces accents, les accents émis au cours de cette campagne, la possibilité d’écrire un nouveau projet de société, sous l’action d’un chef.
La principale qualité du nouveau président de la république et des nouvelles équipes ne reste fondée que sur la pédagogie. Ils doivent dégager à l’horizon des 5 ou 10 ans à venir un véritable projet, un scénario sur les grandes questions qui passionnent les français.
Question nouvelle par exemple : le pouvoir d’achat. Questions récurrentes : la sécurité, l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes, la redéfinition d’un autre modèle social.
Ils devront trouver une réponse aux enjeux intergénérationnels en embuscade. Va-t-on laisser à nos enfants l’ardoise liée au déficit public ? Notre système éducatif et de formation les rendra-t-il performants sur le marché du travail ?
Un des éléments essentiels de la fonction publique est la pédagogie, les hommes politiques ne doivent pas l’oublier.
DE GAULLE avait fait évoluer une opinion arétive, parfois dans la douleur, sur la modernisation de l’économie, l’Algérie, les institutions.
POMPIDOU fut le grand pédagogue de la France, pour l’industrie notamment.
GISCARD avec Simone VEIL a adapté la société française à l’évolution des mœurs : contraception, interruption volontaire de grossesse…
MITERRAND a encré la gauche dans la foi européenne.
Nos leaders politiques doivent certes s’appuyer sur l’opinion, mais pour l’accompagner dans le changement, non pour en être le reflet. Le politique est un guide, pas un guide suprême, charismatique, mais un guide du changement. Toute la grandeur du métier politique est là.
Selon Pascal PERRINNEAU – in le figaro 9.1.2007 In enjeu févier 2007.
