Les carburants végétaux : une bonne idée avec de vrais risques. Suivent quelques réflexions non dénuées de bon sens qui décrivent une vérité pas si simple. Selon un rapport de BERCY (de novembre 2005), l’économie de CO2 réalisée grâce aux biocarburants ne représentera qu’à peine 5% du total des gaz à effet de serre émis par le transport routier français. Petite économie qui coutera 5 à 6 fois plus cher que les investissements nécessaires pour économiser les mêmes émissions par d’autres moyens.
Un rapport de la Banque Mondiale (Octobre 2006)indique lui que la déforestation au Brésil et en Indonésie serait responsable de 20% des émissions annuelles totales de CO2, soit 3 milliards de tonnes. Or, les forêts sont des pièges à CO2. Elles absorbent des gaz à effet de serre. Elles sont donc à protéger en priorité.
Le développement des biocarburants se fait au détriment de l’alimentation humaine, car leurs terres cultivables se font au détriment de celles de culture alimentaire. Et la priorité de nombreux pays sur cette terre reste encore la subsistance de leurs habitants, l’écologie faisant figure de « bonus » ou de « luxe.
Sans compter la flambée du prix des terres cultivables et la flambée des prix de la nourriture du bétail. La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et la nourriture) vient de tirer la sonnette d’alarme : ce phénomène se traduit par 9% de hausse des dépenses d’importations alimentaires pour les pays en voie de développement.
Et, en Europe, pourquoi un consensus de la production de biocarburants ? Parce qu’elle permettra d’offrir des débouchés aux agriculteurs lorsque la PAC (Politique Agricole Commune) arrivera à son terme en 2012.
Les biocarburants offrent donc une médiocre solution aux problèmes de nos agriculteurs et une piste écologique qui risque de ne pas tenir toutes ses promesses. Mais ils soulèvent autant de vrais questions autour du prix du pétrole, de l’alimentation humaine et de l’environnement.
Tel Cisyphe, l’Homme est condamné à répondre inlassablement aux innombrables questions posées par une seule de ses réponses…
Voir l’article de Georges Quioc in Le Figaro (juillet 2007)
organisation des nations unies pour l’alimentation et la nourriture -> j’ai du mal àcomprendre !
Vous avez raison, Politicien, une coquille s’est glissée dans ce billet ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE (et non pour la nourriture) est l’appellation française pour FOOD AND AGRICULTURE ORGANIZATION OF THE UNITED NATIONS communément appelée la FAO. Merci de votre remarque et à bientôt.