Un grand ministère du Développement durable est en place. Ses portefeuilles s’étoffent. Il comprendra : l’Eau, l’Energie et les Transports. On parle aussi d’y ajouter l’Equipement, le logement, voire l’Aménagement du territoire.
Le développement durable vise avant tout à marier harmonieusement l’écologie et l’économie. Il faudra voir si cette restructuration permettra une meilleure action dans ces domaines car pour l’heure, l’écologie a un des plus maigres budgets (915 millions d’euros pour 2007 soit 0,4% des dépenses de l’Etat, elle compte 3 800 agents contre par exemple 90 000 pour l’équipement !).
Le virage à négocier est le suivant : arriver à organiser les fonctionnaires des transports ou de l’Industrie, issus de grands corps, bénéficiant de réseaux puissants et de systèmes de cooptation efficaces alors que l’écologie ne dispose pas de ce même ancrage dans les institutions de l’Etat. Il faut enfin voir qu’il y a un côté militant culturel. Mais tout le monde se veut rassurant car chaque domaine d’action a fait sa révolution et le développement durable a pénétré les esprits. Le défi est de marier ces deux cultures entre Environnement et Industrie. Il sera nécessaire que la politique pèse de tout son poids et son autorité pour faire travailler ensemble tout ce beau monde.