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Mondialisation : essai de définition d’une réalité multiple. (1/5)

Le terme de « mondialisation » décrit l’accroissement des mouvements de biens, de services, de main d’œuvre, de technologie et de capital à l’échelle internationale. Bien que la mondialisation ne soit pas un phénomène nouveau : on peut faire commencer la mondialisation lors des grandes expéditions maritimes des 15ème et 16ème siècles à la suite de Magellan qui ont permis la création des empires coloniaux et le terme est apparu en français en 1964 dans le cadre de travaux économiques et géopolitiques pour désigner l’extension des marchés industriels au niveau des blocs géopolitiques au moment de la Guerre Froide. Le terme s’est généralisé dans les années 1990, à partir des thèses du philosophe Marshall Macluhan sur l’émergence d’un village global et surtout par le fait des mouvements antimondialistes et altermondialistes qui ont voulu attirer l’attention du public sur l’ampleur du phénomène.

Son rythme a augmenté grâce à la venue des nouvelles technologies, particulièrement dans le domaine des télécommunications. La mondialisation est avant tout un processus historique qui est le fruit de l’innovation humaine et du progrès technique. Elle évoque l’intégration croissante des économies dans le monde entier au moyen surtout d’échanges et de flux financiers. On parle alors de liberté pour se déplacer, investir, produire, travailler, vendre et s’informer.

La mondialisation implique une plus grande concurrence entre entreprises et même désormais entre pays et une interdépendance des marchés qui se resserrent. Il tend donc à signifier uniquement le processus d’ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. Elle cristallise les concepts de déréglementation, de libéralisation des échanges, de délocalisation de l’activité, de fluidité des mouvements financiers, du développement des moyens de transports et de télécommunication mal définis et donc qui nous semblent être immaîtrisable.

A cela s’ajoute la vision que la mondialisation sert de plus en plus les multinationales qui seules maîtrisent cet environnement économique complexe et qui peuvent déterminer leurs choix stratégiques (localisation, approvisionnements, financement, circuits de commercialisation, recrutements, débouchés, investissements…) à l’échelle mondiale seules capables de comparer les avantages et inconvénients que leur procurent les différentes solutions nationales possibles.

Le terme de « mondialisation » est surtout utilisé dans le domaine économique, mais celle-ci touche à toutes les activités humaines (culture, service, politique, social, communication…) qui fait parler de plus en plus souvent de la terre comme du « village planétaire ». On prête à la mondialisation toute sorte de « mauvaises intentions » or elle est un processus qui se traduit par des faits. Il n’existe pas d’idéologie constituée : on retrouve l’analyse de cette réalité dans des courants de pensée aussi différents que le courant libéral et l’internationalisme d’extrême gauche.

C’est un phénomène qui fait peur puisque ne sont médiatisées que les critiques faites à son égard : déréglementation des économies nationales, disparition de l’Etat-Nation, libéralisation exagérées des échanges, hégémonie des grandes multinationales, délocalisations, normalisation des rapports humains et disparitions des particularismes, émergence d’un standard culturel et disparition des identités…

Une réponse de “Mondialisation : essai de définition d’une réalité multiple. (1/5)

  1. Jacques

    En effet, la gouvernance de la mondialisation apparaît comme la question fondamentale pour le 21ème siècle. Sur ce thème, je vous propose d’ailleurs de consulter ma modeste contribution:
    elevonsledebat.blogspot.c…

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