L’élargissement de l’Europe a permis de réformer les principes des aides régionales qui seront d’application à partir de 2007. Les fonds existants, les fonds FEDER, sont disponibles jusqu’à fin 2006, or tous les élus savent bien qu’il n’est plus possible de déposer des dossiers de subventions faute de crédits ! Cette situation montre d’une part l’essoufflement du système FEDER, tel que nous le connaissons, et d’autre part, le manque de stratégie évident de nos gestionnaires préfectoraux. Aussi, au-delà de l’élargissement, une réforme s’imposait.
La stratégie de Lisbonne a défini trois objectifs : la croissance, l’emploi et la compétitivité.
Dorénavant, toutes les politiques européennes doivent concourir à atteindre ces objectifs, et la nouvelle politique de cohésion en sera l’un des instruments financiers.
La grande révolution de cette réforme est la mise à l’écart de la pratique dite de «zonage», au profit de critères plus pertinents au regard de la conjoncture :
- innovation et économie de la connaissance
- environnement et prévention des risques
- accès aux services d’intérêt économique général de transports et de télécommunications.
Or, pour la France, la relance de l’innovation est un enjeu primordial et les opportunités qui existeront en la matière concourront à la relance des investissements dans des projets innovants, notemment, pour les PME.
Les transports sont également un moteur essentiel de développement régional durable, étant à la fois facteurs de croissance économique et de cohésion territoriale.
Toute collectivité peut s’insérer dans ce nouveau dispositif et pourra faire valoir ses projets pour la croissance de son territoire.