La course à la productivité se traduit par un phénomène d’exclusion des moins productifs donc par un taux d’emploi en France très nettement inférieur à celui des Etats-Unis et des autres pays dont les performances économiques sont meilleures.
Faut-il ne faire travailler que les meilleurs au prix d’une performance globale médiocre, ou encourager le travail de tous au risque d’une productivité horaire moindre ? Comment le faire : en abolissant les privilèges des mieux nantis ou par la précarisation croissante des plus démunis ? Nous sommes à l’évidence confronté en l’espèce à un choix de société et, incidemment, à la lancinante question de la « soutenabilité » d’un modèle social européen confronté à une concurrence mondiale sans précédent.
Il est nécessaire de s’adapter. Au prix, il est vrai, d’une volonté politique et d’une négociation collective qui n’ont hélas aucun équivalent en France.