Cette tension intolérable entre le déclin des tabous et la montée des interdits rend nos sociétés instables et leurs membres en proie à de terribles névroses. Pour preuve la consommation de psychotropes qui concerne 1 assuré social sur 4 et le niveau de cette consommation : en 2003 ont été consommés 15 millions de boîtes de Stilnox (somnifère), 11,5 millions de Deroxat (antidépresseur) et de 8,5 millions de Temesta (anxiolytique)…
L’individu attend de la collectivité qu’elle l’assiste et le soulage et donne son accord total pour la mise en place d’un système du moindre conflit, stressés par l’absence de tabous et l’angoisse de la sanction cherchant à sortir de cette tension au prix d’une régression infantile. Pourtant nous pouvons arrêter ce processus : en préférant la sanction claire et juste à la prévention sans limite ni frontière, en ne cédant plus au chantage des minorités actives avec complaisance, en se libérant des agents smith (*) de ce nouvel « hygiénisme » et de tous ceux qui répétant ce que les médias officiels professent donnent des leçons de bonne pensée.
(*) en référence au film « Matrix » où tout être humain est potentiellement un agent de la matrice s’il note un comportement différent, un fait bizarre, une incompréhension.
