Du Nord-Pas-de-Calais à la Corse, les zones de non-droit se perpétuent, en dépit de l’inflation d’un droit pénal qui frappe tous les français, sauf les responsables de la crise. Depuis 1980, les dirigeants et les élites bien pensantes ont fait reculer l’Etat pour que la société civile se réveille. 25 ans après, l’Etat rendu doux comme un agneau est ridiculisé et la société civile ne s’est pas réveillée. Seuls les activistes de tout poil se sont levés en imposant impunément le pouvoir de la rue et en prenant en otage la « majorité silencieuse » des français.
La République n’est pas une communauté comme les autres. Elle est au-dessus des autres. Et c’est cette position qui garantit à tous, blanc ou noir, chrétien, athée ou musulman, l’égalité. Et elle est au-dessus en vertu de ses principes universels : la loi et l’idée laïque. Vieilles comme la civilisation judéo-chrétienne ces deux principes ne sont pas négociables. Les groupes sujets à la passion sont des facteurs de division alors que l’individu capable de raison peut porter en lui les valeurs universelles qui cimentent la société. L’affirmation de la loi, de la laïcité, de l’autonomie individuelle contre la communauté et ses règles tacites ne vont pas sans conflits mais nous récoltons la violence pour avoir trop voulu éviter les conflits.