Depuis le 11 septembre 2001, le principal problème de la politique mondiale n’est pas de savoir comment rogner l’étatisme, mais plutôt l’améliorer. C’est pour les sociétés prises isloémnet comme pour la communauté mondiale, le déprissement de l’Etat n’est pas le prélude de l’utopie, mais l’avant-garde du désastre.Il est nécessaire d’avoir un Etat fort et efficace, dans le domaine limité des fonctions étatiques indispensables.
Il faut apprendre à mieux « constriure l’Etat » et « bâtir une nation », c’est devenu essentiel pour le futur ordre mondial. Ce qui a rempli de facto le vide est une collection hétéroclite de sociétés multinationales, d’ONG, d’organisations internationales, de syndicats du crime, de groupes terroristes, etc… : tous peuvent avoir un certain pouvoir ou un certain degré de légitimité, mais jamais les deux en même temps. En l’absence de toute réponse claire, nous n’avons pas d’autres choix que d’en revenir à l’Etat-nation souverain et d’essayer de voir une nouvelle fois comment le rendre fort et efficace. Rejetant une conception purement juridique et administrative du « vivre ensemble », appelant à un sens fort du « bien commun », et à une révision de nos concepts de solidarité et d’intervention, voici la plus icaunoclates des démonstrations sur les échecs, les nécessités et les urgences du nouvel ordre international.
Francis Fukuyama est politologue de renommée internationale, il est professeur à la John Hopkins University.
