blog-politique

Les guerres perdues de l’Occident

Les guerres qu’ils livrent depuis le 11 septembre 2001 sont mal engagées. Les Américains en Irak, l’Otan en Afghanistan, les Israéliens au Liban ont découvert « l’Insurgé innovant », c’est-à-dire le Faible rebelle qui, face au Fort occidental, ne cesse d’innover, de contourner l’adversaire, de miner ses certitudes, de développer de nouvelles stratégies qui, au bout du compte, rendront la poursuite de la guerre trop coûteuse pour le Fort et le contraindront à jeter l’éponge. L’ insurgé new look prolifère sur le terreau de l’hostilité à la globalisation occidentale, tout en tirant profit des opportunités offertes par cette même mondialisation.

Budget, fiscalité et assurance-vie

Depuis plus de 25 ans, tous les budgets de l’Etat ont été déficitaires, déficits financés par l’emprunt; de ce fait, la dette publique est aujourd’hui d’un montant colossal, atteignant, voir dépassant, les limites de la discipline budgétaire à laquelle la France a très normalement consenti lors de la création de l’euro. Aux déficits du budget de l’Etat, qui dépense chaque année environ 25 % de plus qu’il n’encaisse, vient s’ajouter le déficit de l’assurance-maladie, ce qui revient à faire payer aux générations futures les dépenses de santé d’aujourd’hui, notamment par l’intermédiaire de la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS).

L’homme, le bien, le mal

Le désarroi et l’angoisse qu’éprouve aujourd’hui l’humanité après la « mort de Dieu » imposent, semble-t-il, de repenser l’ensemble des cadres qui structuraient la pensée, jusqu’à la réception du faire-part de décès. Axel Khan, biologiste et généticien, s’y emploie en dialoguant avec le philosophe Christian Godin autour de la question morale et, plus particulièrement, des nouveaux enjeux posés par « la sexualité, la libre disposition de son corps, la pornographie, la prostitution, la procréation, la génétique, la fin de vie et l’euthanasie », mais également l’eugénisme ou la distinction entre animalité et humanité. Si c’est en scientifique et en partisan d’une « morale sans transcendance » et « laïque » qu’il les aborde, il n’en reste pas moins que les références inattendues à Saint Thomas d’Aquin ou la grande prudence (presqu’au sens théologal) qu’il montre s’agissante de l’avortement, du suicide, des « sophismes du progrès » ou de la « guimauve droits-de-l’hommiste », témoignent de la difficulté qu’il y a à construire une norme universelle à partir des seuls principes humains.

L’Etat garant, mais jusqu’où ?

Le refus du Parti socialiste français de voter le plan d’urgence européen, élaboré lors du sommet de Paris du 12 octobre, vient de projeter une lueur assez sinistre sur la faiblesse de la culture libérale dans notre pays. On aurait pu imaginer que ce plan, élaboré sans joie pour corriger de lourds dysfonctionnements en offrant la garantie de l’Etat au crédit interbancaire, fût voté par un PS trop heureux de saisir ainsi l’occasion de démontrer les défaillances du marché. C’est ce qu’ont fait ses homologues européens. Mais non, c’était encore trop.

Zone euro : la crise amplifie les divergences

Deux modèles s’affrontent en effet. Dans le premier – Espagne, Irlande, Finlande, Portugal, Grèce et dans une moindre mesure, Italie et France – la croissance a été tirée par l’endettement des ménages, l’immobilier, la consommation et les services. Avec pour corollaire la création de nombreux emplois mais souvent peu sophistiqués et générateurs de faibles gains de productivité (excepté la France), de médiocres performances à l’export et une hausse des salaires plus rapide qu’ailleurs. Mais compte tenu du niveau de l’endettement des ménages (140.3 % du revenu disponible en Espagne à fin 2007, 165.9 % en Irlande mais seulement 73.3 % en France), du resserrement du crédit, des prix immobiliers élevés et de la baisse du pouvoir d’achat, ce modèle est au bord de la rupture.

Allègre en poil à gratter : politique, science, écologie…Il nous dit tout.

Féru de géosciences, Claude Allègre, 71 ans, est, sur l’échelle des chercheurs, du nombre des inclassables, excellent dans le rôle du poil à gratter. A cette aune, dans « La science et la vie », son dernier ouvrage, l’ancien ministre de l’Education nationale, jamais vraiment remis d’avoir été poussé à la démission, ne lésine pas quand il s’agit de ramener sa science et de raconter sa vie. Le tout allègrement et sous forme d’éphémérides, présentées de février 2007 à janvier 2008, une période riche en évènements, puisqu’elle vit l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.

Langue française : son rôle est primordial

L’affirmation du rôle de notre langue en Europe et dans le monde va bien au-delà de revendications étroitement « souverainistes », très respectables, mais insuffisantes. Ce qui est contre-productif pour nous-mêmes, c’est de céder aux grands marchés internationaux dont l’obsession est d’uniformiser les goûts et les comportements, donc de broyer les cultures et les langues. Le français a en effet un statut particulier dans tous les organismes internationaux et figure même, avec l’anglais, comme seule langue de travail du secrétariat des Nations unies. C’est ainsi que la France a toujours exigé que le secrétaire général ait une maîtrise suffisante du français.

Le Kosovo n’est pas le dernier conflit territorial dans les Balkans

L’éclatement de la Yougoslavie du roi Alexandre et de Tito a constitué l’une des plus extraordinaires régressions politiques contemporaines, d’autant plus qu’il eut lieu au moment même où s’édifiait l’Europe politique et monétaire du traité de Maastricht. L’histoire donnera raison aux rares intellectuels qui s’opposèrent à ces détestables replis identitaires balkaniques du début des année 1990, comme elle a déjà condamné les massacres commis au nom de la « pureté ethnique », dont le pire exemple reste celui de Srebrenica (juillet 1995). Jamais un désaccord politique, d’où qu’il vienne, ne pourra justifier un massacre.

Leadership brésilien

Futurs pays pétrolier grâce à la découverte d’un méga-gisement off-shore, le géant sud-américain s’impose comme la première puissance incontournable de la région. Lula s’est récemment imposé comme un véritable leader, forçant les deux parties prenantes au conflit interne à la Bolivie au compromis.

Le défi de l’innovation

Pas un jour ne passe, en Europe et notamment en France, sans que l’on s’inquiète, de manière légitime au demeurant, du retard pris par rapport aux pays les plus avancés, à fortiori au regard des pays émergents, sans que l’on s’inquiète de la fermeture (ou de la délocalisation) de tel site de production, de la dégradation de la balance commerciale ou encore du déficit public… La tentation est alors grande de s’en prendre à la mondialisation et à la concurrence sauvage qu’exercent, à l’encontre de l’Europe des droits de l’homme, les pays où les droits sont bafoués, le droit du travail ignoré et les salaires dérisoires…