Selon Claude Allègre « Après le tsunami de décembre 2004, les deux catastrophes qui viennent de toucher la Birmanie puis le Sichuan donnent l’impression que la Terre s’est fâchée contre nous. A ces inquiétudes il faut pourtant répondre sans ambages : non, la Terre n’est pas entrée dans une période de fureur intense et soudaine. Dans les catastrophes naturelles, il ne faut pas tout mélanger. En simplifiant grandement, il y a deux types de menaces naturelles. Les menaces d’origine solide : ce sont les séismes et les éruptions volcaniques. Et celles qui ont une origine fluide : les cyclones et les inondations. Les tsunamis sont la combinaison des deux.(…) »
Incontournable Russie
Selon Yves Thréard »Vingt ans après la guerre froide, un nouveau monde se dessine. Et chacun doit comprendre que la Russie, un temps déboussolée par l’éclatement de l’empire soviétique, entend y tenir toute sa place. Celle d’une grande nation. L’offensive militaire lancée contre la Géorgie était l’occasion offerte d’en apporter la preuve. Pour des raisons stratégiques, économiques et culturelles, Moscou veut rester maître du Caucase. Et le demeurera.(…) »
La société immédiate
La première révolution de la communication c’est en 1456 qu’elle a lieu quand Gutenberg invente l’imprimerie. Cela a permis à l’expression écrite de sortir de la confidentialité. La seconde révolution, c’est celle que nous vivons en ce moment celle du tout-numérique. De la télévision à la radio, du téléphone à Internet, non seulement les moyens de communication ont explosé quantitativement, mais ils semblent avoir connu une mutation qualitative.
Comprendre la Chine : les jeux et enjeux, la CHINE gagne
Selon Yves Thréard « Parti sans préjugés, il en était revenu avec quelques observations propres à bousculer les idées reçues. Et un livre – Quand la Chine s’éveillera …- qui deviendra un best-seller et reste une référence. Alain Peyrefitte nous avait alors prévenus : « La Chine est un colosse en mouvement. » Plus tard, alors que la révolte des étudiants de Tiananmen de 1989 était encore dans toutes les têtes, il persistait. A Pékin, l’ordre régnait, la perspective d’y organiser des Jeux olympiques était exclue et le futur géant du commerce international commençait à peine à inonder les marchés de ses produits à des prix défiant toute concurrence.(…) »
Il faut distinguer prévisions et prévention pour les évènements climatiques
Selon Claude Allègre « Prévoir les catastrophes naturelles est un objectif atteignable pour la science. Le problème est résolu pour les cyclones ou les inondations et il l’est presque pour les éruptions volcaniques. Mais l’effort est à faire dans le domaine de la prévention. La solution est financière. Il faut apprendre aux populations à vivre avec le risque, mais aussi à se comporter rationnellement lors de l’événement. Sans parler du changement climatique, qui entraînera une augmentation des cyclones violents en Asie du Sud-est ainsi que les inondations, les spécialistes prévoient un gros tremblement de terre près de la ville d’Istanbul, de nouveaux tsunamis dans l’archipel indonésien et une éruption volcanique cataclysmique dans l’ouest des Etats-Unis. Rien n’incite à l’optimisme. Décidément, tout ce qui est naturel n’est pas nécessairement bon ! Les nouveaux adorateurs de la Nature doivent le savoir. »
Liban : un gouvernement d’union nationale
« Le Liban s’est enfin doté d’un gouvernement d’union nationale, après un an et demi de crise politique ayant culminé, en mai dernier, par des combats meurtriers entre partisans des deux camps pro et antisyriens. La formation du cabinet d’union, qui donne aux alliés de Damas un droit de veto sur les grandes décisions, était prévue par l’accord interlibanais signé le 21 mai au Qatar. »
Grandir et rester innovant
« Jean-Paul Colin, consultant et ancien cadre du géant de l’informatique Intel, montre ici combien il est difficile pour une entreprise en forte croissance de préserver ce qui fait sa force : la capacité d’innovation et le fluidité des circuits de décision qui permet à une idée nouvelle de rapidement trouver des voies d’exploitation. une entreprise est-elle condamnée au déclin dès lors que sa taille augmente notablement ? Pas forcément, nous dit Jean-Paul Colin, il s’agit surtout de réfléchir non pas strictement en termes financiers, mais en termes de circuits décisionnels ; il faut donc parfois accepter de diviser la structure pour mieux innover. »
In Futuribles, septembre 2008
Pitte, l’homme qui dénonce la mainmise de la gauche sur l’Université.
« Président de l’université Paris-IV Sorbonne de 2003 à 2008, le géographe Jean-Robert Pitte dénonce l’influence tenace des idées de gauche dans l’Education nationale et l’Université. Auteur de pamphlets sur le sujet, il vient d’entrer à l’Académie des sciences morales et politiques. Des étudiants, parfois plus vieux que leurs professeurs, vont pouvoir continuer à vivre « dans un rêve et l’illusion », l’Université s’enivrer de résultats qui conduiraient n’importe quelle entreprise à déposer son bilan – 73% de taux d’échec en moyenne à la fin de la première année – et la jeunesse française se prendre pour le phare du monde alors qu’elle n’en est plus qu’un clignotant de détresse. En écho à cette interminable dérive, les lycéens défilent dans la rue pour réclamer que l’on ne touche pas à un cheveu de leurs maîtres. « Il y a des défaites qui annoncent des victoires. » Incurable optimiste, Don Quichotte, ferraillant contre les moulins à belles paroles. Les responsables de l’Education nationale aimeraient bien faire passer ce trublion pour un terroriste. Il fait peur aux enfants. Ceux qui l’approuvent l’incitent à la prudence : « Après ma défaite, raconte-t-il, l’un de mes collègues est venu me trouver et m’a dit : « Désolé pour toi, mais tu t’exposes trop et inutilement. » Trop ? Ai-je répondu. Oui, si j’avais voulu durer et être réélu. J’aurais dû respecter les potentats locaux, flatter les corporatismes. Inutilement ? Je suis persuadé d’aller dans le bon sens. »
Le rapport qui accable la France dans le monde
Selon Romain Gubert « C’est l’histoire d’un rapport enterré avant même d’avoir vu le jour. En février 2007, Matignon, Bercy et le Quai d’Orsay commandent une étude à Nicolas Tenzer, haut fonctionnaire et essayiste. Objet : comprendre pourquoi la France n’arrive pas à imposer son expertise à l’étranger, au point de se faire distancer par des pays moins importants lorsqu’il s’agit d’assister un Etat…
Déchristianisation rampante : Sécularisation de notre quotidien, inculture religieuse…
Selon Jean-Marc Nesme, « La déchristianisation rampante, la sécularisation affadie de notre quotidien et l’inculture religieuse font que Noël n’est, pour beaucoup, qu’illuminations et cadeaux, et pour les vacanciers qu’un hasard du calendrier. Or, le christianisme a pénétré en profondeur, pendant plus de 2 000 ans, la société en façonnant notre culture, notre façon de vivre ensemble, notre droit, notre architecture, notre littérature, notre musique, nos fêtes, notre histoire, notre civilisation. Nos racines sont chrétiennes. Si, par malheur, une nation en arrivait à ignorer, définitivement et totalement l’héritage spirituel et religieux de son histoire, elle commettrait un crime contre elle-même. Couper les racines et admettre que l’on vient de nulle part affaiblirait pour toujours le sentiment d’identité nationale. Le déni de notre histoire peut engendrer, faute de courage et d’espérance, une dangereuse fragilité face à ceux qui sont fiers de leur religion, de leur culture, de leurs origines. Fiers de ce qu’ils sont sans nécessairement l’être de ce qu’ils on. Ils ont raison et ils sont de plus en plus nombreux dans le monde, représentant une autre branche de l’arbre de l’humanité, celle de l’Islam. La mondialisation est aussi religieuse et les religions dépassent les frontières, sortant de leurs territoires d’origine. (…) «