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1 – Société

Le mythe de la génération sacrifiée

ou … une autre lecture de la dette… la solidarité intergénérationnelle… C’est un sociologue venu de la gauche, Jean-Pierre Le Goff, qui, dans une forte analyse de la crise du CPE, remet en cause le mythe de la génération sacrifiée. Quand une génération a bénéficié d’une ascension sociale aussi forte que celles des « papy-boomers », il est normal que la suivante ait, en proportion, plus de difficulté à franchir un autre échelon. Ni la crise du CPE ni même celles des banlieues n’ont été des protestations de la misère. Quant à la dette, on ne peut raisonner sur le poids de sa charge en méconnaissant le fait que les enfants ont vécu plus longtemps chez leurs parents, que la durée de la vie s’allonge, que la croissance n’est pas un droit et que l’Etat-providence a un coût.

POUR S’ENRICHIR, LES FRANÇAIS CROIENT AUX JEUX

Les anglais et les allemands comptent surtout sur leur travail.

1,5 millions d’euro : pour 60% des français et des anglais, c’est le patrimoine qu’il faut détenir pour « être riche », selon une enquête TNS publiée en juillet 2007.

Si les britanniques et les allemands comptent d’abord sur leur travail pour y parvenir, les français oscillent « entre raison et rêve », relève l’enquête. Ils sont presque aussi nombreux à compter sur les gains aux jeux d’argent (39 %) que sur les fruits de leur travail (40 %).

D’un Monde SEDENTAIRE à un Monde MOBILE

Qu’en tirer comme réflexion politique ?

La commune, le département puis la région ont été inventés dans le monde sédentaire. Cela ne veut pas dire qu’il faut changer de cadre politique, mais que l’habitant n’habite plus son canton, sa commune et sa cité de la même manière. Le politique n’est plus un cadre il devient un totem, il ; les relations ont changé.

Les citoyens et les électeurs sont d’abord des acteurs du temps libre, des retraités, des personnes aux multiples activités différentes du travail : les catégories socio-professionnelles vont bientôt voler en éclat.

Cette évolution pose beaucoup de questions. Qu’est-ce qu’une cité ? où est-elle ? Est-ce là où je dors ? Où je travaille ? Où je vais en vacances .

HOMMES – FEMMES : UNE SEXUALITE PLUS SEMBLABLE

Quelles sont les pratiques sexuelles des Français et comment ont-elle évolué ces quinze dernières années ?

Tel est le thème de l’enquête « contexte de la sexualité en France » qui établit la comparaison avec les 2 premières études, celle de 1970 et celle de 1992.

Ceux sont 12 364 français de 18 à 69 ans qui ont été interrogés sur leur sexualité.

Cette enquête révèle que les différences de comportement sexuel entre hommes et femmes s’amenuisent. Et ce dès les premiers émois, puisque l’âge du premier rapport sexuel est désormais le même à quelque mois près pour les garçons et les filles : 17.2 ans, 17.6 ans pour les filles. Il y a 50 ans, les femmes connaissaient en moyenne leur premier rapport sexuel 2 ans après les hommes.

Le Pénal et la soif de vengeance

Ou quand le sentiment d’être vengé s’institutionnalise…

Pourquoi dans une société qui se judiciarise de plus en plus, existe-t-il encore un recours si fréquent au juge pénal ? Parce que la voie pénale ajoute la vengeance à la réparation. Et aujourd’hui, on ne supporte plus qu’un fait dommageable ne soit pas rattaché à un faute et que la faute soit payée par une personne physique morale. Même s’il existe des mécanismes de réparation, la recherche du coupable est une tendance de plus en plus forte chez les victimes.

La FIN du JOURNALISME ?

Le modèle d’une presse d’opinion, seule garante de la démocratie et battu en brèche par le développement des médias participatifs.

La presse écrite, on le sait, est en crise. Mais de quelle crise ? Un modèle de presse prestigieux, celui des quotidiens d’information nationaux et payants, qui perd régulièrement des lecteurs et vit au bord du dépôt de bilan. Pendant que d’autres médias, d’autre modèles connaissent eux une crise de croissance : les journaux gratuits font floresse quand l’utilisation d’internet s’intensifie.

Dans la manière dont elle a pris l’habitude d’écrire son histoire, la presse s’est faite la compagne de la liberté et de la démocratie. Elle serait moins un pouvoir qu’un contre pouvoir. L’existence d’une presse d’opinion pluraliste vivante serait la garantie de la démocratie. Elle serait même en charge de son bon fonctionnement, c’est-à-dire de l’existence d’un espace public où les opinions peuvent se formuler, s’argumenter et se confronter. Or cet idéal s’est quelque peu brouillé. D’abord le financement actuel de la presse ne correspond plus aux garanties d’indépendance financière que le législateur avait prévu au lendemain de la seconde guerre mondiale. On ne sait plus très bien qui parle à travers la presse d’opinion.

Et dans le cas des journaux dits gratuits, on peut se demander si la publicité sert à financer l’information ou si à l’inverse l’information n’est pas qu’une manière d’introduire la publicité.

Ensuite si la presse est un contre pouvoir, elle est aussi un pouvoir dont elle use et parfois abuse. Ce 4ème pouvoir s’exerce selon des stratégies bien impénétrables pour le lecteur et bien éloignées de l’idéal d’indépendance par ailleurs revendiqué. L’idéal de la presse garante de la démocratie supposait une étique rigoureuse du journalisme, la possibilité de distinguer entre les faits et leurs interprétations, le respect de procédure rigoureuse.

L’individualisme et la défiance

Nous sommes passés successivement d’une société de confiance à une société de méfiance, et aujourd’hui à une société de défiance. Quelques descriptions des mécanismes des comportements observés dans notre société peuvent nous fournir des explications sur ce que nous sentons : contracutaliser toutes nos relations, consommer à outrance et finir par mimer notre vie, seuls contre les autres… Voilà l’atmosphère dans laquelle nous baignons :

Notre société en mutation : les chiffres qui éclairent

Une espérance de vie qui augmente de 3 heures chaque jour où l’on se lève. Notre société vit plus longtemps. 25 ans d’espérance de vie gagnée en 1 siècle. En moyenne, nous faisons, chacun, 45 km par jour de déplacement, dont 30 autour de nos maisons. Les questions des routes, des territoires ne sont plus les mêmes. Nous faisons chacun 6000 fois l’amour, au lieu de 1200 au début du dernier siècle. Et paradoxalement, il y a plus de célibataires (16 millions de solitaires) et de divorcés.

La nation française à la croisée des chemins

Un choix reste à faire entre deux modèles de société. Le discours dominant, qui fait l’apologie de la diversité et du respect des différences, pousse à un multiculturalisme qui menace la cohésion nationale. L’autre voie, esquissée par le Premier ministre, rappelant « l’universalité française », consiste à imposer les valeurs non négociables sur lesquelles s’est construit l’Etat-nation. Actuellement, ces ceux options s’entremêlent. Une clarification s’impose.

Rugby : derrière la mêlée, la politique

Au fond, le rugby n’est pas davantage épargné que les autres sports d’envergure internationale par les grands courants d’influence ou par les grandes problématiques contemporaines. Derrière la mêlée se sera longtemps dissimulée la politique, avec des précautions qui n’avaient souvent d’égales qu’une certaines hypocrisie ambiante.