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1 – Société

Le développement durable : une idéologie ? Entre sécurité, peurs et catastrophes (2/2)

Par ailleurs, nos sociétés semblent développer une sorte d’ « addiction à la peur » au sein d’un univers aseptisé. La recherche de sensations fortes devient une règle pour une intensification du rapport au monde ou pour une affirmation de soi. On « joue à se faire peur ». Le principe de précaution offre un riche terrain à de tels comportements, où la moindre rumeur confortée par la méfiance à l’égard des décideurs (« on » nous cache tout) déclenche de véritables paniques.

Le développement durable : une idéologie ? Entre sécurité, peurs et catastrophes (1/2)

Principe de précaution et instrumentalisation des peurs En 1992, la déclaration finale du sommet de la Terre de Rio où le développement durable est intronisé sur la scène internationale, affirme qu’ « il est nécessaire de limiter, d’encadrer ou d’empêcher certaines actions potentiellement dangereuses sans attendre que ce danger soit scientifiquement établi de façon certaine », fondant ainsi le principe de précaution selon lequel il est préférable de s’abstenir d’agir lorsque les conséquences d’une action peuvent être « graves » et « irréversibles ». Mais ce principe soulève nombre de questions : comment identifier la probabilité d’occurrence des risques et leur gravité lorsqu’il est indéterminé ? D’ailleurs, au moment d’une décision qui engage la collectivité, comment déterminer les « meilleures » combinaisons alors que les tiers absents (par leur absence, précisément) ne peuvent rien dire de leurs attentes ?

Chaque Français consomme 2 500 euros de soins par an

Soins hospitaliers, consultations des médecins, dentistes, kinés, infirmiers et autres orthophonistes, analyses biologiques, cures thermales, transports sanitaires, médicaments, lunettes, pansements…La ‘’consommation de soins’’ a représenté, en 2006, 2 477 euros par Français. Soit, au total, 156,6 milliards d’euros. Si l’on ajoute les indemnités d’arrêt de travail, la recherche et l’enseignement médical, la prévention collective et la gestion du système de santé (assurance-maladie, complémentaires, ministère de la Santé…), la « dépense courante de santé », hors investissement, frôle les 200 milliards d’euros, selon les chiffres publiés hier par la Direction des étude (Drees) du ministère. Cela représente 3 138 euros par habitant.

Retour sur la rentrée 2007 (II)

Le président de la Sorbonne, Jean-Robert Pitte, fustige ‘’le laxisme généralisé’’ à l’école. Il se livre également à une critique en règles du baccalauréat. En effet, il se sent concerné car après les jeunes, les universités sont les premières victimes de la dégradation du bac. Beaucoup d’étudiants, selon lui, ne sont pas à leur place. Le bac est le sésame pour l’université mais celui-ci est devenu un mensonge : 83,3% des lycéens l’ont obtenu en 2007 et le taux de réussite au bac général atteint 87,6%. Ce résultat enlève toute valeur à celui-ci. On ne peut croire qu’il sanctionne un niveau sérieux de connaissances. Depuis les années 60, on confond démocratisation et massification de l’enseignement. Ainsi, une partie des Français et quelques syndicats se bercent d’illusions en pensant que la massification en l’absence de sélection est une avancée démocratique. Seule la méritocratie est juste. Elle se repose sur l’effort valorisé, encouragé, aidé par la société et en particulier l’Etat.

Retour sur la rentrée 2007 (I)

De l’école à l’enseignement supérieur : illettrisme, ‘’laxisme’’, ‘’facteur d’insécurité intellectuelle’’ … Xavier DARCOS, ministre de l’Education nationale, orchestre une rentrée calme sur le front des polémiques et de la grogne enseignante. Mais un rapport du Haut conseil de l’Education (HCE) sur les mauvais résultats du primaire ravive le malaise : si 60% des élèves sortent de l’école primaire plutôt bien formés, c’est bien loin d’être le cas des 40% restants, voués à un échec quasi certains lors de leurs futures études. Pour le HCE, pas moins de 4 écoliers sur 10, soit environ 300 000 élèves, sortent du primaire avec de graves lacunes. Chaque année, l’école fabrique 70 000 illettrés. Ainsi, l’école n’a pas été jusqu’où elle pouvait aller. Elle n’a pas évalué ses méthodes, ni montré l’exigence qui s’impose. Plus tard dans les études supérieures, beaucoup d’étudiants avouent, d’après l’expérience d’Alain Bentolila, professeur de linguistique à l’université de Paris-V-Sorbonne et auteur de URGENCE ECOLE, le droit d’apprendre, le devoir de transmettre (Editions Odile Jacob), s’être toujours sentis en insécurité intellectuelle et linguistique, n’ont pas confiance en eux, pas de prise sur leur vie. On a beaucoup glosé sur la supposée frilosité et la supposée paresse des jeunes au lieu de voir que le mal venait d’ailleurs. Des professionnels de l’enseignement s’alarment. Dans un pamphlet Stop à l’anarque du bac (Oh !Editions), Jean-Robert Pitte, président de l’université Paris IV, dénonce la baisse du niveau de la maternelle au bac. Alain Bentolila s’indigne également en constatant que le niveau ne monte pas et le socle déficient est l’école élémentaire. Il remarque l’oubli de la mission de l’école maternelle : préparer l’enfant pour le CP, en s’assurant qu’il a une certaine maîtrise de la langue orale et possède suffisamment de mots à son vocabulaire. Faute de quoi, il sera déjà handicapé pour apprendre le langage écrit. De plus, à chaque rentrée scolaire, une pluie de livres critiques inonde les librairies. Tous tournent autour du sujet des méthodes d’apprentissage de la lecture. Alors, un problème lourd se lit dans cette tour de Babel livresque : l’illettrisme.

La DEMOGRAPHIE au crible des QUESTIONS DE SOCIETE ACTUELLES

Il ya peu de temps la démographie était relativement simple : nuptialité, fécondité, mortalité, pouvaient varier dans le temps et l’espace, avec la culture, l’économie, la politique.

Ceci reposait sur des principes fondamentaux quasi immuables.

A) Evolution des mœurs

L’homme et la femme avaient des rôles distincts (notamment de reproduction pour la femme) et le mariage fondait la famille.

La vieillesse conduisait progressivement à la mort, sauf maladies ou accidents.

Rien de tout cela n’est plus actuellement tout à fait vrai.

Le sexe, jadis porteur de rôle sociaux bien déterminé, est de plus en plus réduit à sa fonction biologique. Et relié à la nouvelle revendication des femmes, l’égalité des droits, cela approfondit le facteur premier des bouleversements.

Le couple et la famille : Le mariage n’est plus le seul mode de mise en couple. Mariages civils, mariages religieux, cohabitations, couples non cohabitant, couples homosexuels… (avec le problème de la reconnaissance de toutes ses unions). Tout ceci influence la dynamique de la population et notamment la baisse de la fécondité.

Le divorce : De droit ou de fait, il a une incidence en pleine évolution.

Famille recomposée et revendication de l’homoparentalité.

Démographie française : mutation et nouvel avenir

L’évidence démographique pour un pays, pour une société est un des plus forts paramètres d’espérance pour un avenir. Elle lui permet de transgresser ainsi le temps et même l’espace.

La population française a muté, mais peu s’en sont aperçu car les experts sont toujours prisonniers des vieux schémas. 4 exemples récents illustrent ce blocage. L’immigration d’abord. Au moment où elle focalise le regard et les inquiétudes, personne ne semble avoir remarqué le développement d’une forte émigration. La comparaison des structures par âge des deux derniers vrais recensements 1990, 1999, fait apparaitre un creux important entre les âges de 20 et 30 ans. L’INSEE n’a pu fournir de preuves et de réflexion. En résumé la France est devenue une victime de la fuite des cerveaux.

Autre chimère, celle du fameux vieillissement de la population. Certes la proportion de personnes âgées de plus de 60 ans augmente depuis 1 siècle. Mais à mesure que la longévité s’accroit, la santé des personnes s’améliore. L’espérance de vie en bonne santé augmente en effet aussi rapidement au moins que l’espérance de vie totale, ce qui signifie la période de vie en mauvaise santé tend à diminuer ou à pire à se stabiliser. Ainsi, la proportion de personnes en mauvaise santé, notamment en phase terminale de leur existence diminue-t-elle. La croissance de 70 % des dépenses de santé depuis 10 ans ne vient pas du vieillissement mais d’un recours plus fréquent à des techniques médicales assez coûteuses qui se diffusent largement.

3ème mutation inattendue : la fin de la désertification rurale. Les deux premières enquêtes annuelles de l’INSEE montrent que depuis 2000, la population s’accroit le plus rapidement dans les communes rurales. Jusqu’alors le territoire vivait au régime de l’étalement urbain. La population s’installait en bordure des grandes agglomérations, dans la frange dite périurbaine, tandis que le rural profond continuait à se dépeupler, particulièrement, « dans la diagonale du vide », (des Ardennes aux Pyrénées).

Tout ceci est fini, le repeuplement s’amorce vivement un peu partout, plus nettement dans le Sud mais aussi dans des endroits à priori moins attractifs (Les Ardennes ou le Limousin).

BUREAUCRATIE : LA MACHINE EST DEVENUE FOLLE

Principes de précaution, protection pour certaines catégories de la population, peur de la maladie…tous les prétextes sont bons pour multiplier les normes administratives qui s’empilent les unes sur les autres jusqu’à les rendre indéchiffrables. Qui peut arrêter cette machine qui fait de la vie quotidienne de chacun de nous un quasi enfer ?

Cette floraison de circulaires, arrêts, règlements, articles de lois, et autres n’est pas en voie de ralentissement actuellement, bien que…avec les orientations du nouveau gouvernement nous espérons que la ligne changera.

DEFAITE DU JOURNALISME ? TV et SONDAGE

Très réussie, l’émission à laquelle Nicolas SARKOZY a participé lors de la campagne électorale présidentielle est une défaite du journalisme.

Mais ne devrait-on pas parler d’une défaite du journalisme devant la télévision, où il résiste sur certaines chaines ?

Il y a d’abord eu une défaite du journalisme à la télévision lorsque les grands journaux du soir se sont mués en chronique de la vie supposée la plus partagée des français. Depuis de nombreuses années, l’information s’y retrouve reléguée vers la fin du journal, sous la forme de brèves. A la fin de ce journal, un invité fait la promotion de son spectacle ou de son film, de temps à autre, un homme politique est invité à participer à une cause qu’on présente comme nationale. Dans l’ensemble, ce sont non pas les français qui s’expriment, mais des français qui viennent raconter ce qui leur est arrivé ou ce qui est arrivé à leurs voisins. Ce ne sont pas des tranches de vie, ce sont des « tranches de cakes », recomposées avec ce qu’il faut de détails anodins ou sordides et de témoignages plus ou moins proches de la réalité.

Il y a ensuite eu une défaite du journalisme devant la télévision, lorsque les journalistes n’ont pas réussi à empêcher que les émissions politiques soient modifiées dans le sens de ces émissions populaires ou ce qui prévaut pour les journaux télévisés s’est étendu à un plus grand nombre de participants. La participation de personnalités diverses, la poursuite de la confession intime, le jugement du spectateur présent sur le plateau, tout à été tenté pour transformer le face à face d’autrefois (deux hommes politiques l’un contre l’autre, un homme politique confronté à un ou quelques journalistes) en double opération de promotion : celle du public, et celle de l’invité. Cela n’a pas été sans réaction. Il ne s’agissait pas de savoir si ces chaines favorisaient ou non tel ou tel candidat mais d’une rébellion contre ce qui est en train de se passer : la démocratie d’opinion, couvée par la télévision comme un œuf particulièrement dangereux, est en passe d’exterminer la seule catégorie qui peut efficacement y résister le journalisme.

Travail, famille, patrie, de nouveau les mots d’ordre actuels

Et, semble-t-il, pour une bonne raison… ils répondent à la crise de l’autorité.

Faut-il y voir la crise d’un pays qui rechigne à s’adapter au monde et ne parvient pas à trouver les habits modernes de son modèle et de ses valeurs ? Sans doute. Mais il y a peut-être aussi la fin d’un grand cycle libéral débuté dans les années 60, qui s’est exalté dans des années 90 et semble s’affaiblir aujourd’hui, tant sur le plan de l’économie que celui des mœurs.