Le développement durable : une idéologie ? (II)
Entre sécurité, peurs et catastrophes – deuxième volet de réflexion.
Nos sociétés semblent développer une sorte d’ « addiction à la peur » au sein d’un univers aseptisé. La recherche de sensations fortes devient une règle pour une intensification du rapport au monde ou pour une affirmation de soi. On « joue à se faire peur ». Le principe de précaution offre un riche terrain à de tels comportements, où la moindre rumeur confortée par la méfiance à l’égard des décideurs et la théorie du complot (« on » nous cache tout) déclenche de véritables paniques. A l’inverse, la peur débouche également sur des pratiques d’évitement tout à fait utiles : provoquant une prise de conscience et un calcul de risques qui serviront de moteur à des démarches de protection ou de prévention.
Un enfant quand je veux ? Toujours pas. (II)
Deuxième volet de la réflexion sur les corrélations entre Fécondité, Naissances, Interruption de grossesse, Contraception
En 2004, 211 000 interruptions volontaires de grossesses ont été enregistrées pour 768 000 naissances. Sachant que les interruptions thérapeutiques de grossesse, lors de complications médicales, est de l’ordre de 2%, on peut considérer que la quasi-totalité des avortements correspondent à des grossesses non prévues. Si l’on ajoute les avortements au nombre de naissances non désirées, la part des grossesses non désirées atteint aujourd’hui un quart, et si l’on y ajoute encore des naissances mal planifiées ou survenue alors que la femme n’y pensait pas, on estime à un tiers (36%) la part de grossesses non prévues !
Un enfant quand je veux ? Toujours pas. (I)
Réflexion sur les paramètres et les corrélations entre Fécondité, Naissances, Interruption de grossesse, Contraception – premier volet.
La limitation volontaire des naissances ne date pas de ces dernières décennies. En effet, en France, elle s’est répandue dès la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’Eglise parlait d’un « funeste secret ». Au milieu du XVIIIe siècle, la limitation volontaire des naissances a conduit à une baisse de la fécondité moyenne de cinq enfants par femme et, au début du XIXe siècle, à 2,5 enfants par femme. Les couples pratiquaient, alors, à cette époque le retrait ou l’abstinence afin de limiter le nombre de leurs enfants. Cependant, les deux solutions n’étant pas parfaites, une partie des naissances étaient non désirées. Celles-ci furent de moins en moins acceptées, surtout après la seconde guerre mondiale. Les femmes ont, alors, revendiqué ouvertement le droit d’avoir « un enfant si je veux, quand je veux ».
Le développement durable : une idéologie ? (I)
Entre sécurité, peurs et catastrophes – premier volet. La relation entre principe de précaution et instrumentalisation des peurs
En 1992, la déclaration finale du sommet de la Terre de Rio où le développement durable est intronisé sur la scène internationale, affirme qu’ « il est nécessaire de limiter, d’encadrer ou d’empêcher certaines actions potentiellement dangereuses sans attendre que ce danger soit scientifiquement établi de façon certaine », fondant ainsi le principe de précaution selon lequel il est préférable de s’abstenir d’agir lorsque les conséquences d’une action peuvent être « graves » et « irréversibles ». Mais ce principe soulève nombre de questions : comment identifier la probabilité d’occurrence des risques et leur gravité lorsqu’il est indéterminé ?
Les Français : trop pessimistes ?
Après la fracture sociale, la fracture générationnelle ? Le Centre d’analyse stratégique (CAS) a livré « le portrait-robot du Français en Europe ». Qu’en ressort-il ? Que le Français, moins pauvre, plus protégé, plus fécond et d’une façon générale mieux loti que la moyenne de ses voisins, se montre en revanche nettement plus anxieux face à l’avenir, craignant de perdre son travail, de se retrouver à la rue ou de voir ses enfants vivre une vie beaucoup plus difficile. Les sentiments des Français à l’égard de la mondialisation, des mécanismes de l’économie moderne et de l’avenir de leur modèle social sont éloquents. Ils sont tout d’abord 72% à estimer que la première est une menace pour l’emploi et les entreprises, ce qui les place en dernière position à l’échelle européenne. Ils se montrent enfin extrêmement inquiets sur l’avenir de leurs retraites, 64% d’entre eux déclarant ne pas avoir confiance. C’est l’un des pays les plus inquiets pour les générations futures. La défiance des Français est forte, également, à l’égard des institutions.
La réalité du déficit du régime de la Sécurité sociale, pourquoi ? comment ? quelles solutions ?
Les chiffres sont d’autant plus terrifiants qu’ils font suite à une série de plan de redressement dont le dernier en date, en ce qui concerne l’assurance maladie, fut présenté il y a peu par Philippe Douste-Blazy comme permettant le retour définitif aux équilibres. En fait, ce plan mirobolant reprenait les vieilles recettes : un coup on réduit le remboursement, un coup on augmente les cotisations et depuis quelques années on fait même les deux en même temps. Ce plan était condamné à l’échec comme le furent ses prédécesseurs et comme le seront ses successeurs si l’on continue à préférer les fantasmes au principe de la réalité.
Le monde bouge, en mer aussi : une petite révolution vient de se produire !
Les bateaux (voiliers) vont maintenant aussi vite que le vent…
Il y a huit ans, il fallait 30 nœuds de vent pour arriver à 20 nœuds. Aujourd’hui, ces vitesses sont atteintes dès 20 nœuds de brise ! Cet engouement sans précédent a engendré des fusées aux performances ahurissantes. Coureurs et architectes n’iraient-ils pourtant pas un peu trop loin ?
Les surprises du PACS
Il avait été conçu au départ pour les ‘’couples’’ homosexuels…Depuis, le pacs a nettement évolué et séduit massivement les couples véritables. Au point de remplacer le mariage ? La question est posée au vu des statistiques publiées pour la première fois par le ministre de la Justice. ‘’Cette rétrospective permet de montrer que les unions homosexuelles ont toujours été minoritaires et que leur part dans le total des pacs conclus n’a cessé de se réduire, pour tomber sous la barre des 10% en 2005, analyse LA CROIX ( le 11 octobre). Dans un premier temps, la création du pacs semble à l’évidence ‘’avoir répondu à une attente des homosexuels essentiellement masculins’’, qui sont à l’origine du tiers des pacs conclus en décembre 1999, premier mois d’application de la mesure. Mais, à ce même stade, les unions hétérosexuelles représentent 58% des pacs.
La langue, au cœur de la réforme scolaire :
Situation des maternelles et de l’école primaire Le Haut Conseil de l’éducation a remis fin août au président de la République un rapport particulièrement pessimiste sur la situation des maternelles et de l’école primaire. Quatre écoliers sur dix, soit largement plus du tiers, sortent actuellement chaque année du CM2 avec des difficultés de lecture, d’écriture et de calcul. Sur les 300 000 élèves ainsi abandonnés sans défense, 100 000 ne possèdent pas les moindres rudiments. Ce constat n’est pas nouveau : les premiers cris d’alarme ont près de dix ans. Il n’en reste pas moins que ce bilan d’échec honnête et courageux met en évidence une défaillance qui, quelles que soient les qualités des maîtres, est d’abord d’ordre pédagogique : la défaillance de l’enseignement de la langue, à une époque où la capacité à communiquer est devenues, plus que jamais, la condition du lien social. A qui la faute ?
Les Français s’expatrient de plus en plus en Asie
Qu’ils soient 1,3 millions ou 2,3 millions –le chiffre fait polémique depuis des années-, les Français qui s’expatrient forment une communauté qu’une enquête TNS Sofres, réalisée à l’occasion du salon Avenir international tente de décrypter. La motivation de ceux qui décident, un jour, de passer de l’autre côté de nos frontières : un enrichissement à la fois culturel, pécuniaire et professionnel. Pour la moitié de ces Français, « l’envie de quitter l’Hexagone » a aussi été déterminante, selon l’étude. Qui sont ceux qui ont sauté le pas ?