Voyage au fond du cerveau
L’âme ou le corps ? Longtemps on nous a sommés de choisir, de prendre le parti de l’un contre l’autre. De fait, notre culture occidentale nous a entraînés à raisonner comme si un corps pesant pouvait exister en ignorant son âme immatérielle qui flottait dans l’éther. Ou l’inverse. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous dit : pourquoi choisir ?
Le cerveau et la conscience entretiennent des rapports d’une telle complexité que l’on serait bien en mal de les opposer. Selon lui, la conscience n’est pas une idée abstraite, mais un principe incarné, décelable d’ailleurs par un enregistrement bioélectrique. La chimie du cerveau peut ainsi influer sur nos états d’âme. Par exemple, la sérotonine, neuromédiateur, est une substance qui lutte contre les émotions dépressive (elle entre dans le mode d’action des antidépresseurs). Mais à l’inverse, des expériences émotionnelles modifient l’efficacité des synapses, les améliorent ou les altèrent, selon la manière dont le milieu les entraîne.
La révolte du pronétariat
Une des principales raisons de l’influence croissante des médias des masses est le succès mondial d’internet et, surtout, la création d’informations par les internautes eux-mêmes, que j’appelle les pronétaires, un terme que j’ai créé en référence aux prolétaires décrits par Karl Marx. La grande différence est que ceux-là n’étaient pas propriétaires de leur outil de travail, alors que les pronétaires ont la maîtrise des outils de création. Après la musique et les films, les nouveaux domaines qu’ils ont investis sont l’édition-presse, avec le succès des journaux enligne rédigés par des non-journalistes.
Internet change profondément depuis que les internautes ses sont approprié de nouveaux outils pour créer du contenu. C’est le web 2.0 des blogs, des wikis, des journaux citoyens, de You Tube et de Dailymotion, d’émissions de TV, de documentaires, de films, de publicités. Myspace, site global d’expression personnelle, permet de diffuser de la musique, de la vidéo, des textes et de se connecter à des réseaux d’amis dans le monde entier. Sans oublier les grandes plates-formes qui catalysent l’intelligence collaborative et que l’on appelle aussi des agrégateurs de la « longue traîne ». On passe de la société de l’information à la société de la recommandation.
Qu’est-ce que la France, Alain Finkielkraut.
Certes, le patriotisme n’est plus une valeur à la mode. Néanmoins, de multiples indices prouvent que l’attachement à la France peut prendre des formes plus subtiles, du goût pour le patrimoine à la fierté devant une prouesse scientifique ou technologique française.
Les contre-réactionnaires de Pierre-André Taguieff
Chercheur au CNRS et à Sciences-Po depuis plus de vingt ans, il écrit sur l’histoire des idéologies et des passions politiques. Avec une constante dénonciation de toute forme d’intimidation intellectuelle.
Son nouveau livre est consacré à ceux qui se sont donné pour tâche de « résister » à la dérive autoritaire dans la France contemporaine. Une rhétorique particulièrement prégnante dans la sphère médiatique et culturelle dont l’auteur rappelle que, depuis les années 30, elle « n’a jamais cessé d’être monopolisée et instrumentalisée par la gauche et l’extrême gauche contre les droites libérales et conservatrices, soumise aux soupçons permanents de dériver vers l’extrême droite ou de faire le jeu de cette dernière, assimilée au fascisme ou identifiée comme néo fasciste ».
Le résultat, c’est que l’espace public est empoisonné par le soupçon et les mises en accusations, et par une forme de terrorisme intellectuel qui permet d’attaquer des adversaires politiques, ou bien encore parfois, de peser sur les promotions dans l’administration et sur les subventions publiques aux associations.
« QUE FAIRE ? » Agenda 2007
« QUE FAIRE ? »
Le déclin de la France n’est plus un objet de débat, mais une réalité. Un fait têtu dont le caractère désagréable ne supprime en rien l’existence. Le problème central qui se pose aux Français et qu’ils devront résoudre en 2007 n’est donc pas : « Où en sommes-nous ? » mais bien : « Que faire ? » Le déclin n’a rien de fatal : il relève d’une succession d’erreurs stratégiques et plus encore de la bulle de mensonge dans laquelle s’est enfermée la vie politique depuis un quart de siècle. De même, le redressement n’a rien d’automatique : il ne dépend que des Français qui doivent s’engager dans un examen de conscience national pour moderniser leur pays.
L’objectif est clair : réinventer un modèle français adapté au monde du XXIème siècle. Pour cela sept questions clés devront être tranchées : la question de l’autorité, donc des institutions ; la question du bien public, donc de l’Etat ; la question de la production, donc de la croissance ; la question du travail, donc du modèle social ; la question de la connaissance, donc de l’innovation ; la question de la liberté, donc de la sécurité ; la question de la France, donc de la nation.
Le courage du bon sens de Michel Godet
LE COURAGE DU BON SENS de Michel Godet Editions Odile Jacob
« Notre société sacrifie son avenir. » « Je ne décolère pas, s’exclame Michel Godet, de ce qui se passe ou, plutôt, de ce qui ne se passe pas dans mon pays, qui restera, je l’espère, la patrie de mes enfants ». Alors que la croissance est repartie à l’échelon mondial, la France marche à reculons, sacrifiant son avenir parce qu’elle ne regarde pas plus loin que le court terme.
La Question religieuse au XXIème siècle de Georges Corm
-Géopolitique et crise de la modernité-
Depuis la fin de la guerre froide et les attentats du 11 septembre 2001, le thème du « choc des civilisations », popularisé par Samuel Huntington et renforcé par l’activisme des néoconservateurs américains au pouvoir à Washington, s’est imposé à l’échelle internationale. C’est la grille de lecture la plus couramment répandue pour appréhender les conflits et les complexités du monde. La dimension religieuse y occupe une place de choix : l’appartenance religieuse au coeur des identités, serait le principal facteur de conflit entre les peuples et les nations.
La tyrannie de la pénitence – Essai sur le masochisme occidental de Pascal Bruckner
Dans la « Tyrannie de la pénitence », Pascal Bruckner observe la permanence de cette propension typiquement européenne à s’accuser du pêché majeur, à se désigner comme le seul coupable de ce qui arrive, à reprendre à son compte le poids d’une faute qu’on ne supporterait pas de voir porter par d’autres.
LE DEFI DU MONDE par Claude Allègre et Denis Jeambar
La France comme une obsession. C’est elle , son devenir, son destin, qui sont à l’origine de ce livre. Dans les soubresauts de ce XXIème siècle naissant, notre patrie se trouve soudain sans repères. Elle vit comme une île et redoute de devenir un paradis perdu. Dans ce repliement frileux, trois tentations la guettent : l’arrogance, l’ignorance et le découragement. Le monde est un immense bazarre dans lequel circulent les marchandises, les matières premières, les hommes, les idées et les virus. Nous ne pourrons plus rien comprendre de nous-mêmes et de notre territoire si nous ne faisons pas l’effort de comprendre enfin les autres et les ailleurs.
VOYAGE AUX PAYS DU COTON – Petit précis de mondialisation d’Erik Orsenna
LA MONDIALISATION avec ERIK ORSENNA NE FILE PAS DU MAUVAIS COTON… L’académicien réussit le tour de force d’expliquer simplement et sans démagogie les enjeux et les pièges d’une économie internationalisée. Un livre doux comme de la ouate et un grand récit d’aventures….