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3 – Economie

Les grands laboratoires rêvent de panacée

Les groupes arrivent à pousser le chiffre d’affaires de leurs médicaments en leur découvrant de nouvelles indications thérapeutiques.

IRRITEE avant vos règles ? Prenez du Prozac ! Perclus de TOC ? Vous pouvez aussi prendre du Prozac ! La pilule miracle de Pfizer lancée en 1987 contre les troubles dépressifs majeurs peut être prescrite dans pas moins de cinq « maladies ». Et ce n’est pas la seule. Depuis une dizaine d’années, les laboratoires pharmaceutiques ont affiné la gestion du cycle de vie (life cycle management) de leurs molécules. Leur but est, bien sûr, d’accroître le marché potentiel de chaque médicament avec à la clé la possibilité d’en faire un blockbuster, c’est-à-dire un médicament réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard de dollars.

L’entreprise et l’industrie ont le vent en poupe !

Le nouvel Observatoire permanent des porteurs de projet d’entreprise (CRCI/Ifop) dresse le portrait du créateur/repreneur : âgé d’entre 35 à 49 ans, plus diplômé que la moyenne des Français, souvent chômeur (41 %), plutôt baigné dans une famille d’entrepreneurs, il est guidé par son esprit d’indépendance. Il veut avant tout créer son propre emploi, s’épanouir personnellement.

Pour lui, la création d’entreprise est un moyen de se réaliser et, souvent, un ascenseur social.

Conscient du risque à prendre, prêt à exercer un métier nouveau (41%), le futur patron en retirera une fierté personnelle.

La concurrence et l’innovation au service de tous

C’est la voie royale selon l’O.C.D.E. Celle des salariés bien plus d’ailleurs encore que celle des capitalistes.

L’OCDE a présenté en février 2007 son étude sur les formes structurelles dans les 30 pays développés, membres du Club, intitulé : objectif, croissance.

L’OCDE se défend une nouvelle fois de promouvoir un modèle de société libérale.

Jean-Philippe COTIS, son économiste en chef, renvoie dos à dos les Etats-Unis libéral d’une part, et l’Europe du Nord, sociale démocrate de l’autre.

Ces pays idéologiquement aux antipodes, obtiennent ex aequo, des meilleurs résultats dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la richesse créée (le PIB par habitant), de la population ayant un emploi, ou de l’adoption des nouvelles technologies, gage de productivité.

La voie royale selon l’OCDE pour la prospérité, c’est donc la concurrence : « la concurrence, rappelle l’OCDE, tend à réduire les profits et favorise les salaires, comme aimait à le déclarer le prix Nobel d’économie 1982, Georges STIGLER, pour qui le capitalisme est le pire ennemi de l’économie de marché, car sa tendance naturelle est d’être à la recherche d’un monopole … »

Sur le marché du travail, la libéralisation synonyme de concurrence, est considéré comme le meilleur moyen de retrouver le plein emploi est d’en finir avec la fracture emploi inclus et exclus.

Chiffres chocs et réalités économiques

• 3,4 % : c’est la croissance de l’économie américaine en 2006

• l’économie chinoise après avoir détrôné la France et la Grande-Bretagne talonne le Japon et les USA : - croissance : + 11,9% (2ème trimestre 2007) - 3100 milliards de dollars du PIB (fin 2007) Elle deviendra la 3ème puissance économique devant l’Allemagne.

SARKOZY – DE GAULLE – RUEFF

Il faut une rupture à BERCY… pourquoi pas via la TVA sociale ?

De Gaulle en 1958 pour rendre à la France sa place, sachant que les coups de menton ne suffiraient pas et qu’il fallait une économie forte pour être entendu, proposa une rupture dans la gestion du pays. Jacques Rueff, un libéral pur jus, crée le plan de 58 qui ouvrit des années de croissance et de prospérité. Un plan audacieux, comme il nous en faut un autre aujourd’hui, sans crainte des réactions populaires, ou être condamnés à s’enfoncer :

La fête économique planétaire

Les trente glorieuse pour la France ?

Le monde a rarement connu période si prospère et nargué tant de risques incontrôlables. La fête économique planétaire s’inscrit dans un cycle de croissance de très long terme extraordinaire (Michel Cicurel : président du directoire de la compagnie financière Edmond de Rothschild in Le Figaro : janvier 2006).

Car le phénomène de développement accéléré de la Chine et de l’Inde n’a aucun équivalent dans l’histoire économique de la planète. Jamais encore un continent de plus de 2 milliards d’individus n’a fait sa révolution industrielle à l’Angleterre et la France d’abord, puis les USA et le Japon ensuite, très vite les limites ont été atteintes à cause des populations limitées…).

Oui, répond Jacques Marseille (in le Point, février 2006), nous sommes à la veille de nouvelles Trente Glorieuses, car il existe des cycles économiques de mieux en mieux connus (1848 – 1897 – 1950…), interruption du dernier cycle de « vaches grasses » non pas en 1973, la hausse du pouvoir d’achat se poursuivant jusqu’au dernier choc pétrolier, mais jusqu’en 1983, quand le tournant de la rigueur imposé aux socialistes par la réalité entraîne le pays dans un mouvement de désinflation, de croissance faible, de chômage persistant et de partage de la valeur ajoutée plus favorable au capital qu’au travail.

FRANCE : PERSPECTIVES D’EMPLOI

Le rapport de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche des Etudes et des Statistiques) les métiers en 2015, fait suite à une première publication dans la collection première synthèse de la DARES. Il est l’aboutissement du cycle de travaux du groupe prospectives des métiers et des qualifications du commissariat général au plan devenu Centre d’Analyse Stratégique.

La plus importante de ces modifications est la prise en compte des projections démographiques les plus récentes de l’INSEE en juillet 2006.

Les conséquences significatives : « il n’y aura pas de baisse de la population active et pas non de plus de pénurie générale de main d’œuvre, et il existera encore des ressources sous-utilisées du côté des chômeurs, des femmes, des jeunes et des seniors » écrivent les auteurs.

D’autre part, il précise que le ralentissement de la population active ne se traduira pas forcément par une décrue durable et importante du chômage comme cela est encore trop souvent imaginé. Au contraire un scénario noir n’est pas a écarté, celui où des situations de chômage important coexisteraient avec des difficultés de recrutement.

Un Euro à 1,3 Dollar…

… est-il vraiment un handicap pour l’économie européenne ?

Rien n’est moins sûr, avec la spécialisation internationale, le volume des exportations et des importations répond peu aux variations du taux de change et l’Euro fort réduit le prix des importations incompressibles (matières premières…)

Syndicats et Medef : ensemble pour une ambition industrielle

Il n’y a pas « de fatalité à la désindustrialisation », affirme le relevé de dix-huit mois de discussions. Moins médiatisé que la visite de Nicoals Sarkosy et de pas moins de 12 des ministres du gouvernement aux Universités d’été du Medef, ça n’en est pas moins une première et même un petit événement : le Medef et les cinq centrales syndicales ont publié ensemble, le 9 juillet 2007, un texte qui est le fruit de dix-huit mois de dialogue sur les questions économiques. Laurence Parisot en avait fait un point fort de ses engagements de campagne en 2005 et c’est à Véronique Morali qu’elle a confié le soin de conduire ce chantier. Des rendez-vous entre experts syndicaux et patronaux, en dehors de toute négociation, au cours desquels ils ont entendu des économistes de toutes tendances pour les aider dans ce dialogue.

Ce premier document, consacré à la politique industrielle, identifie à la fois des « préoccupations communes » ainsi qu’une liste de « questions soulevées par certains » qui sont autant de domaines où les divergences sont fortes : par exemple, « quelle place donner à la compétitivité / côut » ou « comment rendre plus lisibles et efficaces les aides aux entreprises » ou « quels champs pour de nouveaux droits d’intervention des salariés »…

Au stades des consensus, il y a d’abord l’idée que la sphère industrielle élargie à l’immatériel représente 40% du PIB et qu’il n’y a donc « pas de développement possible de l’économie et de l’emploi sans un socle industriel, fort, compétitif, innovant ». Syndicats et patronat constatent aussi que si « la désindustrialisation menace, ce n’est pas une fatalité ».

Recul de 3,9% du nombre de RMIstes : Vraies et fausses raisons

Le chômage baisse mais le nombre de RMIstes aussi. On comptait 1,211 million de foyers percevant le RMI fin mars, soit un recul de 3,9% en un an. La moitié de cette baisse s’explique par la hausse du nombre d’allocataires bénéficiant de contrats d’insertion – CI-RMA ou Contrat d’avenir – et par l’embellie sur le front du chômage, détaillent la Caisse d’allocations familiales et la Direction des études du ministère du Travail (Dress).