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3 – Economie

La Balance commerciale ou la Balance des émotions…

« Le commerce est une guerre d’argent », disait Colbert

En dix ans, le solde de nos échanges s’est inversé : il est excédentaire de 25 milliards, il est désormais déficitaire de 35. Un déficit qui s’ajoute aux autres et traduit, outre les effets de la hausse du pétrole et de la baisse du dollar, les faiblesses de la compétitivité française. Les deux-tiers de nos échanges se font avec l’Europe, où nous perdons des parts de marché, tandis que l’Asie (60% du commerce mondial) représente notre plus gros déficit. Plutôt que d’entretenir la peur de la mondialisation, mieux vaudrait, dit Hubert Védrine, accroître nos capacités exportatrices, parce que c’est la seule voie de l’innovation et de la compétitivité. L’ « impératif politique et industriel »est de faire de l’exportation à l’Est, en Asie et en Orient, comme le préconise Olivier Dassault, rapporteur spécial de la commission des finances pour le commerce extérieur. L’Asie a montré l’exemple : ses échanges ont tiré sa croissance. Vingt ans auparavant, des pays comme la Corée du Sud, Taïwan ou Singapour étaient des pays émergents, de nos jours, ils sont nos fournisseurs et nos concurrents. Sarkozy l’industriel l’a bien saisi.

Mémoires d’un oracle : Alan GREESPAN

Vingt années de présidence d’une des deux banques centrales les plus importantes du monde ont affiné le jugement que porte Alan Greenspan sur les perspectives économiques de l’après-11 Septembre. La relative aisance avec laquelle l’économie américaine a surmonté le choc provoqué par une attaque terroriste majeure sur son territoire l’a conforté dans le sentiment qu’elle a considérablement accru ses capacités de réaction depuis la Seconde Guerre mondiale.

Un tableau de l’économie peint par Jacques Attali…

Jacques Attali, président de la commission pour la libération de la croissance, dresse un tableau très critique de la situation économique à la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Le Conseil de la concurrence veut libéraliser les implantations de magasins (II)

La suite des raisons d’une telle position…

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la France est le pays dans lequel les barrières à l’entrée sont les plus fortes. Le coût moyen d’une demande d’autorisation pour une extension est faible : de 10 à 15 euros le m² pour les établissements de moins de 1 000 m². Résultat : les autorisations d’extension sont plus nombreuses que les ouvertures, ce qui favorise de fait les enseignes déjà présentes.

Le Conseil de la concurrence veut libéraliser les implantations de magasins (I)

Selon l’avis du Conseil de la concurrence, rendu mi-octobre, les lois « Royer » puis « Raffarin » ont empêché la concurrence dans la distribution. Et elles n’ont pas empêché le petit commerce de péricliter. Sur trente-quatre ans de réglementation de l’urbanisme commercial, tirons un trait. C’est la conclusion rendue, jeudi 11 octobre, par le conseil de la concurrence qui avait été saisi par Thierry Breton, alors ministre de l’économie, pour analyser les propositions émises par la commission de modernisation de l’équipement commercial.

PME et croissance : un sujet peu relayé, un enjeu essentiel

Nicolas Sarkozy a donc décidé de détaxer les heures supplémentaires. La mesure est entrée en vigueur le 1er octobre 2007. Les salariés vont-ils pouvoir aussitôt en profiter ? Et non. Pourquoi ? Pas seulement parce que la croissance est insuffisante, c’est que l’on a à nouveau fabriqué une usine à gaz pour n’avoir pas voulu mettre fin à la dictature des 35 heures – qui pèse davantage sur les PME que sur les grandes entreprises !

Travailler plus pour vieillir mieux

La vérité se lit dans la démographie. La France vieillit et cela a deux conséquences : sur les coûts de la retraite et ceux de la santé, qui ne vont pas cesser d’augmenter, en fin de vie notamment. A ce double défi, il n’y a qu’une vraie réponse : l’accroissement de la production de richesses, donc du travail, son allongement dans l’année comme dans la vie entière. Sans travail en plus, sans croissance, le modèle social, à bout de souffle, explosera sous le poids de la dette. Or le manque à gagner n’est pas si colossal : 12 milliards de déficit sur 380 milliards de dépenses ne font qu’un peu plus de 3%.

Le point de croissance des PME

Nicolas Sarkozy a donc décidé de détaxer les heures supplémentaires. La mesure est entrée en vigueur le 1er octobre. Les salariés vont-ils pouvoir aussitôt en profiter ? Mais non. Pas seulement parce que la croissance serait insuffisante, c’est que l’on a à nouveau fabriqué une usine à gaz pour n’avoir pas voulu mettre fin à la dictature des 35 heures – qui pèse davantage sur les PME que sur les grandes entreprises ! En outre, si le dispositif du « bouclier fiscal » amende l’ISF des grandes fortunes, cet impôt démoralisant continue de punir les petits patrons, mal payés de leurs efforts. Enfin, malgré le succès, menacé par les tribunaux, du contrat nouvelles embauches (CNE), le marché du travail reste gelé par une législation contraire à l’emploi.

LES JUGES, LA VIE, LES LOIS… ou « L’économie jugée »

Le CNE est mort, il a été tué par la cour d’Appel de Paris, qui dans une édifiante leçon d’économie rendue au nom du peuple français a jugé « paradoxal d’encourager les embauches en facilitant le licenciement ». Oui, paradoxalement…comme l’économie paraît simple soudain vu du fauteuil des juges ! Croyait-on avoir tout essayer pour lutter contre le chômage ? Erreur ! On avait oublié de demander leur avis aux magistrats de la cour d’Appel.

Car ils en ont un d’avis, aussi limpide qu’un principe général du droit : « dans la lutte contre le chômage, affirment-ils, la protection des salariés dans leur emploi semble être un moyen au moins aussi pertinent que les facilités données aux employeurs pour les licencier ».

A suivre un tel raisonnement on en viendrait à interdire les licenciements pour supprimer le chômage. On se souvient, il y a 10 ans, de cet arrêt fameux de la cour de Cassation qui, des années après les fêtes avait annulé le plan de licenciement de la Samaritaine et imposé la réintégration des employés.

Efficacité économique et développement durable

« Les entreprises qui n’intègrent pas le développement durable seront hors de course ».

Présidente du parti Cap 21, ancien ministre et avocate, Corinne Lepage milite pour que les PME intègrent plus volontairement le développement durable à leur stratégie.  » – Les questions environnementales sont-elles encore aujourd’hui l’occasion de rechercher un avantage concurrentiel ?

- Nos concitoyens n’ont pas attendu et ont déjà bouleversé leur mode de consommation. Les industriels qui n’anticipent pas cette évolution vont perdre du terrain et disparaître. Aujourd’hui, si la PME n’intègre pas le développement durable dans ses stratégies, elle va très vite être hors course. C’est une question de survie ! En refusant cette donne, elle se retrouvera face à des coûts de production plus élevés, notamment par rapport à nos voisins européens. Il est impératif et urgent de modifier les process, de mieux gérer les déchets. L’environnement représente une source d’innovations, d’emplois et d’économies. La gestion rationnelle de l’énergie et des matières premières permet de réduire considérablement la consommation, les coûts de traitement, ainsi que les frais de recyclage et de ce fait l’impact des activités industrielles sur l’environnement. Ce n’est plus le « toujours plus » qui doit guider notre économie mais bien le « toujours mieux ».