ISF, le dernier tabou
On estime à 30 milliards d’euros les capitaux qui sont expatriés depuis dix ans pour cause d’impôt sur la fortune. De l’argent qui n’aura été perdu que pour les Français.
La meilleure réforme économique : l’accord signé par les partenaires sociaux en janvier 2008
La meilleure nouvelle en matière de réforme économique, ce n’est pas le laborieux redressement des régimes des retraites spéciaux et pas davantage la suppression de la publicité sur l’audiovisuel public, non préparée. C’est l’accord signé par les partenaires sociaux en janvier dernier, portant sur les aménagements du contrat de travail. Il y a là une véritable révolution.
Fonctionnaires, l’Etat et sa dette, déjà en 1772 par J.J. Rousseau
En 1772, trente ans ou presque avant la création des départements, Jean-Jacques Rousseau avait déjà écrit le premier rapport de la commission des experts chargée de réduire la dette de l’Etat.
La récession qui menace les Etats-Unis en 2008 promet d’être plus profonde qu’en 2001 : pourquoi ?
En 2001, le monde subissait le contrecoup de l’explosion de la bulle Internet. Les investissements des entreprises chutèrent, de même que la Bourse. Comme à chaque panne d’activité, la banque centrale vola au secours de la croissance en réduisant le prix de l’argent. La baisse de ces taux survint à point nommé pour doper un marché alors en plein décollage : le marché immobilier. On connaît la suite.
Les causes des crises financières qui se succèdent
Depuis vingt ans, les crises financières ont la même origine : le mariage d’une exigence élevée de rentabilité du capital et de l’abondance de liquidité, sachant que la manière la plus évidente d’obtenir les rendements souhaités consiste à financer des achats d’actifs en accroissant le levier d’endettement, en utilisant beaucoup de dette et peu de capital. Le rendement anticipé est alors démultiplié par rapport à celui des actifs acquis.
L’histoire montre que ceci débouche sur des crises financières car le rendement anticipé du capital est accru, et le risque aussi.
Le retournement du chômage
Le déficit de 3 milliards d’euros de la caisse d’assurance-chômage il y a trois ans se transformera en excédent de 4,6 milliards à la fin de cette année. Comme quoi les choses peuvent se retourner plus vite qu’on ne croit. Mais se réjouir de la baisse du chômage ne suffit pas.
Mesures gouvernementales d’incitation au travail
Accumulation des mesures gouvernementales d’incitation au travail dans un pays drogué aux 35 heures (deux salariés sur trois dans le privé et la totalité des fonctionnaires) : défiscalisation des heures supplémentaires, allongement de la durée de cotisation pour les retraites, invitation aux RMIstes (1,2 million d’allocataires, dont la majorité sont des célibataires de moins de 35 ans – notamment outre-mer) à sortir de cet état grâce au « revenu de solidarité active » imaginé par Martin Hirsch et, maintenant, obligation faite aux chômeurs de retrouver plus vite un emploi…
Revenu de Solidarité Active
Le gouvernement envisage avec prudence la création d’un nouveau revenu minimum (revenu de solidarité active) qui ne ferait pas obstacle au retour à l’emploi. L’intention est juste mais la méthode incertaine. Comment être certain d’atteindre les vrais nécessiteux ? Comment encourager l’emploi plutôt que la dépendance ? Comment suspendre les aides lorsqu’elles ne sont plus justifiées ?
Réforme des retraites : un double bonnet d’âne
Il faudrait que les pouvoirs publics aient fait clairement la distinction entre ce qui relève de la loi et ce qui relève de la négociation collective. La retraite par répartition n’a de sens qu’au droit national ; elle relève clairement de la loi, et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 – texte à valeur constitutionnelle- dispose que la loi doit être la même pour tous : il n’y a donc aucune place pour des régimes spéciaux dans le cadre de la répartition. En revanche, les fonds de pension permettent aux entreprises de rémunérer partiellement leurs employés sous forme d’un salaire différé : cela relève de la négociation de branche et d’entreprise, qui n’est pas l’affaire des pouvoirs publics.
Productivité : la France bien classée…oui mais…
Durant une période de quatre ans, de 2003 à 2006, des experts en mangement attachés au cabinet londonien Proudfoot Consulting ont mené une enquête sur la productivité de 250 entreprises dans 38 pays. Les résultats bruts placent la France en tête de la productivité, suivie de l’Australie et des Etats-Unis. Une nuance est à noter : d’une année à l’autre la performance française se dégrade. Les consultants anglais soulignent que « depuis 2003, on note une augmentation notoire du temps de travail improductif en France. » Il ne s’agit pas de vilipender encore les 35 heures, mais bien de mesurer le temps perdu au sein de l’entreprise.