Les dettes publiques sont importantes dans plusieurs pays européens : 45% du PIB en Espagne, 6 à 70% en France et en Allemagne, 108% en Italie. Si l’on ajoute les dettes implicites non provisionnées des régimes publics de retraite, l’estimation atteint 125% du PIB en France, 200% en Allemagne !
La dette publique est-elle excessive ? Au Japon, la hausse de l’endettement est compensée par une baisse presque égale de l’endettement privé. Même très élevée (160% du PIB), elle n’est donc pas très menaçante, la dette totale n’ayant pas augmenté. Même constat pour l’Allemagne, où la dette privée recule depuis 2000. la situation est moins grave qu’en Italie et en France où elle augmente rapidement (en particulier la dette des ménages, +13% en France sur un an, +17% en Italie et +2% en Allemagne). Il faut aussi s’interroger sur les moyens de rendre la réduction des dettes publiques la moins coûteuse possible pour les emplois et la croissance. Celle-ci peut ne pas affecter la croissance si les agents économiques privés, anticipant une baisse de la pression fiscale dans le futur, accroissent leurs dépenses lorsque les déficits publics sont réduits. Pour ce faire, les expériences passées montrent qu’il faut que la réduction des déficits publics soit forte, donc crédible, et obtenue par la baisse des dépenses publiques et non par la hausse la pression fiscale.