« Le socle politique devra s’appuyer sur la dynamique de la mondialisation, qui seule peut déférer les efforts de 192 nations au service de la protection de l’environnement. Cinq axes qui devraient être privilégiés : • Afficher, au-delà des engagements pour 2020, un calendrier de long terme à l’horizon 2050 qui est indispensable pour peser sur les acteurs économiques et sociaux, notamment sur les décisions d’investissement dans l’énergie, les transports ou la construction • Mettre en place un système satellitaire de mesure et de contrôle du niveau des émissions dans chaque pays • Dans un contexte de surendettement et de montée des risques souverains dans les pays développés, écarter la création de taxe carbone ou de taxe Tobin sur les mouvements de capitaux, pour privilégier un marché planétaire des droits à polluer, le recours à la fiscalité restant cantonné dans chaque pays à la dissuasion des consommations les plus polluantes • Intensifier l’effort de recherche sur les technologies clés de captation du carbone et de gestion de l’eau, tout en libérant leur transfert aux pays les plus pauvres • Créer une Organisation mondiale de l’environnement, assurant le suivi de l’accord, la surveillance du niveau des émissions et la régulation du marché des droits à polluer »
by Nicolas Baverez, in Le Point, 3 décembre 2009