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Assimilation, une recette française

« En osant écrire le mot « assimilation » à la place de l’habituel « intégration », le président Sarkozy a, dans sa tribune publiée dans le Monde du 9 décembre, brisé un tabou. Rétabli l’honneur d’un vieux mot interdit par nos élites bien-pensantes depuis près de quarante ans. L’assimilation, c’est l’abandon d’une partie de soi, de ses racines, pour adopter les mœurs, le mode de vie, l’histoire, la façon de penser de sa nouvelle patrie. Un devoir de discrétion pour les pratiques religieuses. Cette assimilation fut pourtant la clé, selon le grand historien Fernand Braudel, de « l’intégration sans douleur » de ces immigrés belges, italiens, espagnols, russes, juifs, arméniens, etc., qui, pendant un siècle, « se sont vite confondus dans les tâches et les replis de notre civilisation tandis que leurs cultures d’origine ont apporté une nuance de plus à notre culture complexe ». On est loin du « métissage des idées, des pensées, des cultures ». Le métissage va avec diversité et intégration. Il est synonyme du « multiculturalisme », porte d’entrée de ce communautarisme que Sarkozy dit combattre. Il lui faut donc choisir. Ces questions sont de compétence européenne. Le Conseil européen « justice et affaires intérieures » a adopté comme principe que « l’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproque entre tous les immigrants et résidents des Etats membres. »

Eric Zemmour, in Le Figaro Magazine, décembre 2009

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