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La famille (3) : la parenté tardive encore en marge

Contre tout attente et en dépit du discours médiatique, la « parenté tardive » (avoir un enfant biologique à 40 ans ou plus pour les femmes et 45 ans ou plus pour les hommes) reste marginale.

97,1% des enfants biologiques appartiennent à la catégorie « non tardifs », et même en diminution le chiffre des enfants adoptés reste de 70,4%. Néanmoins le chiffre des enfants « tardifs » dans les années 2000 a plus que doublé par rapport aux années 1980 (plus de 5% contre environ 2%) et paraît resté stable. Mais plus intéressant est l’étude de ces chiffres (cf. les travaux d’Hervé Levilain, chercheur à l’Université de Metz et collaborateur à l’enquête de l’Institut National des Etudes Démographiques) : on remarque une baisse tendancielle des parentés tardives sur le long terme s’expliquant par la raréfaction des familles nombreuses parmi lesquelles les « petits derniers » arrivaient tardivement ; ainsi cette logique de parenté tardive est différente aujourd’hui puisqu’elle ne découle plus d’un calendrier « naturel », familial, conjugal et de fécondité mais résulte soit d’un choix programmé (en jeu contraception, avortement) soit d’un phénomène de recomposition familiale, les enfants tardifs étant souvent le fruit d’une seconde union.

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