« Les Irlandais avaient voté non quand il était encore de bons élèves de la classe. Leur budget était toujours excédentaire en 2007. Le retournement a été brutal : la crise a fait plonger le déficit public à 6 % du PIB à la fin de 2008. Et les perspectives étaient toujours déplorables pour 2009. Selon le ministre irlandais des finances, l’économie devrait se contracter de sept à 8 % cette année, ce qui signifie une réduction du PIB deux fois plus forte que celle prévue il y a seulement quelques mois. Le déficit va exploser, dépassant les 10 % du PIB et la dette va franchir les 100 % de la richesse annuelle du pays. Un modèle à l’envers. Les agences de notation américaine dégradent la note de l’Irlande, ce qui enrichit le coût de son crédit, au motif que ses finances publiques sont gravement détériorées comme son secteur financier. Le gouvernement de Dublin réduira donc les salaires dans le secteur public augmentera les impôts de la tranche la plus élevée, les taxes sur les plus-values et celle sur l’alcool et le tabac. L’histoire change très vite même pour les états. »
Printemps 2009
