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Espagne : la descente aux enfers

Selon la première estimation de l’Institut national de la statistique (INE) publiée en Mai 2009, son produit intérieur brut a enregistré une chute de 2,9 %, en glissement annuel à fin mars, jamais vue depuis 1970, date des premiers calculs de l’INE. Entre le dernier trimestre de 2008 et les trois premiers mois de 2009,la baisse, historique elle aussi, est de 1,8 %. L’an dernier, à la même époque, l’Espagne affichait encore une croissance de 2,7 %. Le PIB espagnol dépassait celui de l’Italie. Alors en campagne électorale, José Luis Rodriguez Zapatero, le président du gouvernement sortant, assurait que son pays jouait désormais dans la « Champion’s League » de l’économie mondiale Et promettait le plein-emploi à l’issue de la nouvelle législature… Mais, à fin mars, l’Espagne compte plus de 4 millions de chômeurs, soit 1,3 millions de plus qu’il y a un an. Les uns après les autres, les moteurs du pays se sont étouffés. D’abord, le secteur de la construction avec l’éclatement de la « bulle immobilière ». En un an, près de 700 000 emplois ont ainsi disparu. Automobile en tête, l’industrie a ensuite été touchée avec plus de 400 000 postes de travail supprimés. Désormais, c’est au tour du secteur des services, qui assure 60% des emplois, de souffrir. La finance, dernier îlot de résistance, commence à se fissurer. Fermeture d’agences et réduction d’effectifs sont ainsi au programme. Les économistes estiment que l’Espagne pourrait terminer 2009 sur une croissance négative de 3,5 à 4 % et que le chiffre de 5 millions de chômeurs serait atteint en 2010. »

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