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Le pape en Terre sainte, mai 2009, messages au Moyen-Orient

Le voyage du pape, peu appréciée par les autorités israéliennes, a été salué dans les capitales arabes et musulmanes. Au point que la crise, dite de Ratisbonne, entre l’église catholique et l’islam est quasiment close. La qualité de l’étape jordanienne tout comme la journée du pape à Bethléem en territoires palestiniens sont passés par là. Symbolique, cette main tendue de l’église catholique vers l’islam modéré n’est certes pas en mesure de désamorcer les bombes extrémistes. Mais elle peut aider à dissoudre l’amalgame qui liait, dans les mentalités musulmanes, les chrétiens aux intérêts occidentaux. Et faciliter d’autant à l’âpre dialogue des diplomates pour la paix. Benoît XVI a clairement mis de dialogue interreligieux en tête de tous les dialogues. Pas de choc des civilisations, mais une écoute réciproque, pas de paix sans tensions communes vers le « Dieu miséricordieux », et l’artisan de paix, c’est le chrétien, pris en sandwich entre des ennemis qui se croient irréductibles, mais qu’il peut aider à trouver, dans un chemin de réconciliation, la joie véritable. Encouragement aux chrétiens de Terre sainte est un des grands signes de ce voyage. À toutes les communautés en présence, le pape a apporté un message de délivrance quant aux fatalités de 60 ans de conflit : appel à la reconnaissance universelle Israël, et à la création d’un État palestinien, affirmation que la spirale de la violence peut être brisée. Si l’on passe en revue les principaux défis du voyage, force est de constater que Benoît XVI a remporté cette mission impossible. Avec sa manière si particulière, qui mêle une expression sobre voir atone, peu de gestes, un masque guère expressif, les interventions qui suscitent rarement plus que des applaudissements mesurés, et la pertinence absolue de message limpide et percutant.

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