Démocratie: se réveiller des illusions, rien n’est jamais acquis Livre essai par Robert Kagan
Selon Robert Kagan « Au contraire de la thèse de Francis Fukuyama, auteur qui a défrayé la chronique avec son livre « La Fin de l’Histoire et le dernier homme », voici bientôt vingt ans, Robert Kagan, politologue américain et célèbre auteur de « La Puissance et la faiblesse », n’a jamais cru que la démocratie occidentale avait gagné la partie dans un monde en passe d’être pacifié. « La grande erreur de notre temps a été de croire qu’un ordre libéral international repose sur le triomphe des idées et sur le cours naturel du progrès humain », écrit ce spécialiste de géopolitique, membre de la Fondation Carnegie de la paix internationale, et que l’on peut considérer comme une des têtes pensantes du néo-conservatisme américain.(…) »
« Il prétend montrer ici comment la montée en puissance de l’Iran et de la Chine, mais aussi d’une Russie qui se veut à nouveau impériale, comme on vient de le voir en Géorgie, infirme les prévisions optimistes de ceux qui ont imaginé que ces pays allaient se convertir aux valeurs humanitaires et post-nationales de la vieille Europe. « Presque partout l’Etat-nation demeure aussi fort que par le passé, et il en va de même des ambitions nationalistes, des passions et des rivalités qui ont forgé l’Histoire », écrit Kagan. Un livre à l’adresse des Européens, pour qu’ils se réveillent de leurs illusions.
Par Paul-François Paoli In Famille chrétienne N° 1607 du 1er au 7 novembre 2008
