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La société immédiate

La première révolution de la communication c’est en 1456 qu’elle a lieu quand Gutenberg invente l’imprimerie. Cela a permis à l’expression écrite de sortir de la confidentialité. La seconde révolution, c’est celle que nous vivons en ce moment celle du tout-numérique. De la télévision à la radio, du téléphone à Internet, non seulement les moyens de communication ont explosé quantitativement, mais ils semblent avoir connu une mutation qualitative.

En effet la rapidité de la communication, rapidité devenue simultanéité, engendre pratiquement un sentiment d’ubiquité, si bien que la distance physique et morale entre l’homme et ses actes s’efface.

C’est le règne du « tout, tout de suite », du « je peux tout, je veux tout », du « j’ai envie, je consomme ».

Ancien directeur d’antenne de plusieurs chaînes de télévision, expert des médias, Pascal Josèphe baigne professionnellement dans cet univers.
Et pourtant, il s’en fait ici le critique pertinent, et parfois impertinent. Montrant que cette dictature de l’immédiat conduit à tuer la notion de projet, jotion essentielle pour les personnes comme pour les sociétés.

L’auteur s’interroge sur les remèdes à apporter à ce bouleversement anthropologique et social. Si ses solutions paraissent un peu courtes, il met le doigt sur un problème capital.

Pascal Josèphe, La Société immédiate, ED. Calman-Lévy, janvier 2008

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