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Il ne faut pas ralentir le rythme des réformes !

Et pourtant !!! (suite du livre du mois de mars 2007)

Selon Michel Godet, il faut garder le rythme des réformes. Le Président Sarkozy court après les réformes, et les médias comme les partenaires sociaux ont de la peine à suivre un président qui est sur tous les fronts à la fois et en ouvre de nouveaux (régimes spéciaux, statut des fonctionnaires) quand la volonté de réforme rencontre un obstacle. Fort de ses premiers succès extérieurs (traité simplifié européen, libération des infirmières bulgares), on pouvait profiter de l’Etat de grâce et tenir les promesses du candidat : on allait réformer l’université, instaurer le service minimum dans les services publics et réduire le train de vie de l’Etat en ne remplaçant qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Les syndicats s’inquiètent…les réformes, il veut, il peut, il va les faire ! on va bientôt savoir si la détermination du président l’emporte sur celle des grévistes.

Comment payer plus les fonctionnaires qui restent s’ils sont toujours aussi nombreux ? Sans oublier que ceux qui partent à la retraite coûtent presque aussi cher qu’n travaillant. Pourquoi n’a-t-on pas eu l’idée de bon sens de les garder le plus longtemps possible ?

En ce qui concerne les heures supplémentaires non taxées pour sortir par le haut des 35 heures, Michel Godet nous montre son inquiétude : « à l’origine de l’idée du « black officiel » pour encourager les fourmis, j’ai tout fait, mais en vain, pour éviter l’usine à gaz (et à fraude) des ruineuses réductions de charges. » Durant l’été 2007, alors que les étudiants étaient en vacances, on a lâché aussi sur l’élection des présidents de l’université puisque les personnalités extérieures ne pourront participer à leur élection. Autre recul, la sélection à l’entrée des universités a été reportée au-delà de bac + 3.

De plus, Michel Godet constate également que l’on a fait aussi le minimum sur le service minimum dans les transports qui, même dans sa version peau de chagrin, ne sera pas appliqué à l’éducation. Et de rajouter que s’il est scandaleux de prendre en otages dans les transports, que dire des enfants dans les écoles que l’on prive du savoir qui leur est dû ? Il ne faut pas ralentir alors le rythme des réformes, il y va su sursaut de notre pays. Tout autour de nous, les pays ont connu les réformes, pourquoi pas nous ?

Source le Figaro, octobre 2007

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